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Corridor africain n°6 : l’UE et la France injectent 180 millions USD pour relier le nord-ouest et le nord-est de la RDC

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La construction du corridor africain n°6, visant à relier le nord-ouest et le nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC) ainsi que les villes de Douala au Cameroun et Kampala en Ouganda, reçoit un soutien financier substantiel. La délégation de l’Union européenne (UE) et la France, via l’Agence française de développement (AFD), ont alloué près de 180 millions USD à ce projet dans le cadre du Global Gateway.

Ce jeudi 6 juin 2024, la lettre d’intention pour le lancement des études de faisabilité a été signée lors d’une cérémonie à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à Kinshasa. La RDC était représentée par les ministres d’État Alexis Gisaro et Guy Loando, responsables respectivement des Infrastructures et Travaux Publics et de l’Aménagement du Territoire, accompagnés du ministre sortant des Finances, Nicolas Kazadi, et du vice-président de la FEC, Ambroise Tshiyoyo.

Le ministre Gisaro a souligné l’importance d’une approche de cofinancement pour compléter le tronçon entre Lisala, Bumba et Kisangani, avertissant que sans cette action, la connectivité du corridor resterait incomplète. Il a également mis en avant l’engagement du gouvernement congolais dans ce projet ambitieux. « Toute notre communauté d’acteurs du développement ici présente est consciente de l’importance des travaux de la RN23, de la RN6 et du pont sur la rivière Ubangi pour le désenclavement de l’espace Grand Equateur », a-t-il déclaré.

Les fonds de l’UE, via l’AFD, incluent 5 millions d’euros pour les études de faisabilité et les aspects techniques et socio-environnementaux du projet. Le gouvernement congolais apportera également son soutien en élargissant le linéaire d’investigation et en participant au financement conjoint des travaux avec l’UE, dans le cadre du programme sino-congolais.

Le ministre d’État, Guy Loando, a qualifié cette intervention de l’UE et de la France comme une réponse à l’une des priorités du chef de l’État : désenclaver les corridors stratégiques et diversifier l’économie. Il a promis l’implication de son ministère via un comité de pilotage, ajoutant que des outils de planification spatiale seront mis à disposition pour assurer l’efficacité du projet.

Nicolas Kazadi, ministre sortant des Finances, a salué cette initiative européenne comme une transformation essentielle face aux défis climatiques et de développement, soulignant l’importance des infrastructures pour le développement du Congo.

L’ambassadeur de l’UE en RDC, Nicolas Berlanga-Martinez, a exprimé l’intérêt de l’UE à soutenir la stratégie de développement de la RDC, tandis que l’ambassadeur de France, Bruno Aubert, a souligné l’importance stratégique du projet pour la politique nationale de désenclavement et de développement des territoires.

Ce projet représente une avancée significative pour la connectivité et le développement économique de la RDC, avec des travaux de modernisation des infrastructures routières prévus pour s’achever d’ici 2028, conformément au Plan quinquennal du ministère des Infrastructures et Travaux Publics.

Par l’équipe éditoriale de Lepoint.cd

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