Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) dévoile ses prévisions ambitieuses pour les recettes extérieures au cours de l’exercice budgétaire 2024, estimées à environ 11.920 milliards de Francs Congolais (CDF), soit une augmentation significative de 58,7% par rapport à l’année précédente, où elles se chiffraient à 7.513,2 milliards de CDF, selon la Loi de Finances de l’exercice 2024.
Les recettes extérieures englobent les appuis budgétaires de 473,3 milliards de CDF, enregistrant toutefois une réduction marquée de 81,5% par rapport à l’exercice 2023, où elles atteignaient 2.553,8 milliards de CDF. Ces appuis se composent d’un emprunt-programme de 267,2 milliards de CDF et de dons budgétaires de 206,1 milliards de CDF. Ces fonds sont destinés à financer des investissements s’élevant à 11.446,4 milliards de CDF, démontrant une augmentation substantielle de 130,8% par rapport à la Loi de Finances de l’exercice 2023, fixée à 4.959,4 milliards de CDF.
Le détail des recettes inclut 7.519,4 milliards de CDF de dons projets et 3.926,9 milliards de CDF d’emprunts projets, comme précisé dans le document officiel.
En ce qui concerne la dette publique de la RDC au 30 septembre 2023, le montant s’élève à 10.402,12 milliards de dollars américains (USD), dont 6.354,91 milliards USD de dette extérieure et 4.047,21 milliards USD de dette intérieure. Notablement, le service de la dette intérieure au 30 septembre 2023 prédomine, totalisant 324,52 millions USD par rapport aux 101,31 millions USD de la dette extérieure.
Selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la dette internationale, la conjoncture actuelle se caractérise par la plus forte hausse des taux d’intérêt mondiaux depuis quatre décennies. Les pays en développement ont consacré un montant record de 443,5 milliards de dollars pour le service de leur dette publique extérieure et des dettes garanties par l’État en 2022, comme révélé dans le rapport intitulé « International Debt Report » de la Banque mondiale.
Les experts financiers soulignent que l’augmentation des taux d’intérêt sur la dette internationale risque d’aggraver la pauvreté dans plusieurs pays en développement.
Par la rédaction






