Le 28 juin, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale de la RDC, Daniel Mukoko Samba, a reçu une délégation de l’Alliance des patronats francophones (APF), menée par Geoffroy Roux de Bézieux, dans un contexte où la République démocratique du Congo tente de renforcer son attractivité économique au sein de l’espace francophone. L’échange visait à resserrer les liens entre les milieux d’affaires congolais et leurs homologues étrangers, alors que la RDC affiche une croissance projetée de 6,3 % en 2025 selon la Banque mondiale, soutenue principalement par l’exploitation minière et les infrastructures.
Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que la RDC reste mal perçue malgré son potentiel. Il a appelé à dépasser ces clichés qui freinent les investissements étrangers, insistant sur la nécessité de promouvoir une image réaliste et favorable du pays. Cette démarche s’appuie sur l’importance du secteur privé dans la relance économique, notamment par des investissements ciblés. La mise en valeur de l’axe Kinshasa–Brazzaville a été mise en avant par Robert Malumba, président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui y voit un corridor stratégique clé pour le commerce et les infrastructures, deux secteurs jugés essentiels pour renforcer l’intégration régionale et stimuler la croissance.
Daniel Mukoko Samba a réaffirmé que l’État congolais privilégie un partenariat constant avec les acteurs économiques, reconnaissant que la prospérité ne peut être atteinte sans cette collaboration. Cette position s’inscrit dans une logique plus large d’amélioration du climat des affaires, souvent pointé du doigt pour son instabilité et sa complexité. Le ministre a indiqué que son cabinet, ainsi que l’ensemble du gouvernement, s’engageront à faciliter la mise en œuvre des projets issus de ce rapprochement, en accompagnant notamment les procédures administratives et réglementaires.
Le contexte financier international, marqué par une remontée des taux d’intérêt et des tensions sur les devises, pèse cependant sur la capacité des économies africaines à attirer des capitaux. La RDC, avec ses immenses réserves de minerais stratégiques, se trouve dans une position délicate où la mobilisation d’investissements doit être à la fois rapide et bien encadrée. Le renforcement du dialogue public-privé apparaît comme un instrument clé pour garantir que les projets économiques s’inscrivent dans une trajectoire de croissance durable.
— M. KOSI