Le marché du cuivre peine à trouver un second souffle, malgré les récentes mesures de soutien de la Chine. À la Bourse des métaux de Londres (LME), le cours du cuivre pour livraison à trois mois a légèrement progressé de 0,5% depuis l’ouverture, atteignant 9 942 dollars/tonne. Cependant, cette avancée est tempérée par une contraction globale de 0,5% sur la semaine. Une situation qui soulève des questions sur l’efficacité à court terme des politiques de relance du géant asiatique.
Les négociants suivent de près l’évolution des cours sur différents marchés. Ils surveillent notamment les écarts qui se creusent entre le LME et le Chicago Mercantile Exchange (Comex), à la recherche d’opportunités d’arbitrage. Sur le LME, la performance mensuelle du cuivre affiche une hausse de 10,8% au cours des trente derniers jours. En comparaison, le contrat le plus échangé sur le Comex a progressé de 11,7%, un différentiel qui pourrait signaler des divergences de stratégie entre les opérateurs européens et américains.
Ce déséquilibre entre les marchés s’explique partiellement par les attentes distinctes des investisseurs sur l’évolution de la demande mondiale. Tandis que la Chine, principal consommateur de cuivre, met en place de nouvelles mesures de soutien pour stimuler son économie, les incertitudes sur la croissance globale et l’impact des tensions géopolitiques continuent de peser sur les cours des métaux industriels.
Des perspectives floues pour le cuivre
Les observateurs s’interrogent désormais sur la capacité des politiques monétaires et budgétaires à générer une demande suffisante pour soutenir durablement le marché du cuivre. Si les initiatives de Pékin se concentrent sur le secteur immobilier et les infrastructures, l’impact réel de ces mesures reste encore à démontrer.
De plus, les variations de prix entre les marchés reflètent des anticipations différentes quant à la résilience économique des grandes régions consommatrices de métaux. Les États-Unis, dont la croissance reste robuste, maintiennent un niveau de demande élevé, ce qui explique la surperformance relative du Comex. À l’inverse, l’Europe semble évoluer plus prudemment, ses investisseurs s’attendant à une reprise plus graduelle.
Cette situation met en lumière le rôle clé de l’Asie et des États-Unis dans la détermination des tendances des prix. Les traders resteront attentifs aux prochaines publications économiques et aux annonces politiques, qui devraient influencer les volumes échangés et les niveaux de prix à court terme.
L’ensemble de ces facteurs rend les perspectives pour le cuivre incertaines à moyen terme. Les intervenants de marché devront donc composer avec une volatilité accrue, tout en surveillant l’évolution des politiques économiques de part et d’autre de l’Atlantique.
Article signé : M. KOSI