La coalition « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) vient de lancer un appel aux députés nationaux de la République démocratique du Congo (RDC) pour qu’ils examinent de près une affaire liée à l’exploitation de l’or dans le Sud-Kivu. Selon plusieurs sources, des ressortissants chinois et leurs collaborateurs congolais auraient opéré dans la zone de Walungu pendant une longue période, sans autorisation minière.
Les membres de la CNPAV souhaitent que les élus du peuple se penchent sur ce dossier pour faire la lumière sur d’éventuelles complicités et sur l’ampleur des pertes pour l’État. Dans un communiqué, l’ONG insiste sur l’importance de sanctionner toute personne ayant facilité ces activités illicites, car elles risquent d’affaiblir davantage l’économie nationale et de priver la population locale des retombées économiques attendues.
Le 20 décembre 2024, dix-sept ressortissants chinois et six Congolais, identifiés comme chauffeurs et interprètes, ont d’ailleurs été présentés à la presse par un responsable provincial. Les autorités affirment que ces individus ont profité de la richesse minière de la région sans permis valide. Pourtant, ils ont pu rejoindre la Chine après un passage à la Direction Générale des Migrations (DGM), antenne du Sud-Kivu, et une sortie par la frontière rwandaise.
Pour le CNPAV, cet épisode révèle l’urgence de mener des investigations rigoureuses afin d’empêcher la multiplication d’autres réseaux similaires. L’organisation prévient qu’un manque de volonté de la part des institutions pourrait être interprété comme un signe de laxisme à des niveaux élevés.
La coalition estime enfin que la préservation des ressources naturelles est essentielle pour le développement du pays. En agissant rapidement contre l’exploitation minière illégale, la RDC pourrait renforcer les recettes fiscales liées au secteur, améliorer la situation économique et accroître les perspectives d’emploi pour les communautés riveraines.
— M. MATUVOVANGA