La Banque Centrale du Congo dévoile, au 31 janvier 2025, une photographie économique qui interpelle par sa complexité. Au cœur de cette analyse, la stabilité apparente du franc congolais se conjugue à des ajustements subtils sur le marché des changes. Le dollar américain se négocie à 2 847,6568 CDF sans variation récente, tandis que des monnaies comme le dollar canadien, la livre sterling et le franc suisse enregistrent une baisse relative, alors que l’euro se positionne à 2 966,8392 CDF. Ces fluctuations témoignent d’un rééquilibrage des flux de liquidités et d’une gestion minutieuse des réserves par les autorités monétaires.
L’attention se porte également sur l’évolution des prix qui, au 1er février 2025, enregistrent une progression hebdomadaire de 0,199 %. Avec une inflation cumulée sur l’année atteignant 1,013 % et un glissement annuel chiffré à 11,065 %, la hausse des coûts pourrait peser sur le pouvoir d’achat. Cette situation s’explique en partie par la remontée des tarifs des produits importés, l’augmentation des coûts de financement ainsi que par une pression soutenue sur la demande intérieure. Ces paramètres, bien que reflétant un contexte de contrôle monétaire, illustrent une réalité économique qui impose une adaptation constante.

Les mesures de la BCC, avec un taux directeur maintenu à 25 % depuis août 2023 et des rendements similaires pour les bons à 28 et 84 jours, traduisent une volonté d’encadrer le crédit et de contenir la circulation monétaire. Si cette politique vise à encourager l’investissement sur des produits sécurisés comme les bons du Trésor, elle complexifie l’accès au financement pour les entreprises et les ménages, freine ainsi une reprise plus large de l’activité économique.
Les indicateurs de cette période témoignent d’un climat économique où la gestion des variations monétaires et la maîtrise de l’inflation se situent au centre des préoccupations des autorités financières. Les mois à venir seront déterminants pour observer l’évolution de ces paramètres et leurs répercussions sur l’économie nationale.
— M. KOSI