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Hausse des prix des carburants maintient l’inflation à 7% au Cameroun en 2024, selon l’INS

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Le dernier rapport sur l’évolution de l’inflation en 2023 et les perspectives pour 2024, rendu public ce 13 février 2024 par l’Institut national de la statistique (INS), révèle des projections alarmantes pour l’économie camerounaise. Selon l’INS, le taux d’inflation devrait maintenir son cap à environ 7% en 2024, demeurant ainsi bien au-dessus du seuil de 3% fixé par la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) dans son dispositif de surveillance multilatérale.

Contrairement à l’optimisme gouvernemental, qui table sur une réduction de l’inflation à 4% cette année selon la loi de finances 2024 (comparativement à 7,4% en 2023), l’INS met en avant des facteurs inquiétants. Cette prévision résulte principalement de « l’augmentation des prix des produits locaux, prenant en compte le réajustement de 15% des prix à la pompe à partir du 3 février 2024, ainsi que des incertitudes géopolitiques, notamment les tensions persistantes au Proche-Orient, deux ans après le début du conflit russo-ukrainien.« 

L’élévation des prix des carburants, que ce soit pour l’essence ou le gasoil, devrait avoir des répercussions directes ou indirectes sur d’autres secteurs, notamment le transport, les produits alimentaires et les produits manufacturiers. Le statisticien national souligne que cette situation préoccupante nécessite une attention particulière, étant donné son impact étendu sur l’économie nationale.

Afin de faire face à ces pressions inflationnistes anticipées pour 2024 et dans une perspective de réduction de la dépendance extérieure du Cameroun, l’INS préconise une « accélération de la politique de transformation structurelle de l’économie. » Les recommandations incluent le développement accru des unités de production agricole, la construction de nouvelles infrastructures routières et de communication pour décloisonner les bassins de production, l’accélération de la restructuration/modernisation de la Société nationale de raffinage (Sonara) et la valorisation de l’énergie hydroélectrique produite dans les barrages.

Par la Rédaction

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