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Kasaï Oriental : des jeunes manifestants provoquent la suspension de la vente de maïs à Mbuji-Mayi

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À Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental, le Service National (SN) a interrompu temporairement la vente de maïs suite à un incident survenu samedi, impliquant l’attaque d’un dépôt de vente. Cette décision intervient après que des jeunes ont contesté les prix appliqués sur le marché local.

Selon les informations obtenues, un groupe de manifestants, apparemment influencés par des commerçants de Bakwa Dianga, a mené cette attaque en raison du mécontentement face au prix fixé par le SN. Actuellement, le sac de 50 kg de maïs est vendu à 82 500 francs congolais, un tarif jugé élevé par ces commerçants. La source de ce maïs est la production du Service National à Kanyama Kasese, dans la province du Haut-Lomami.

Le commandant Félicien Mulongi, responsable de la base logistique du SN, a confirmé la suspension de la vente en ces termes :

« La vente est suspendue momentanément dans toute la ville de Mbuji-Mayi. Nous attendons l’ordre de notre hiérarchie pour reprendre les activités. C’est bien le Service National qui a pris cette décision, et non le gouvernement provincial. Toute suspension formelle doit être appuyée par une lettre officielle et une interdiction de vente signée par le procureur provincial. »

Les conséquences de cette attaque sont déjà visibles : un lieutenant du SN a été blessé à la lèvre et au menton, tandis que plusieurs autres personnes ont perdu des biens personnels, notamment de l’argent, des téléphones, ainsi que des sacs de maïs déjà achetés. Le blessé a été pris en charge par le Service National pour des soins médicaux.

En dépit de cet incident, les autorités locales n’ont pas encore assuré de mesures de sécurité supplémentaires autour des points de vente. Cette absence de protection soulève des inquiétudes parmi les agents du SN, alors que la reprise des ventes demeure suspendue à de nouvelles directives de la hiérarchie.

En attendant, les commerçants locaux et la population devront encore patienter, alors que le Service National évalue la situation et les possibles répercussions sur les prix des denrées alimentaires dans la région.

M. Kosi

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