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Kinshasa : la trésorerie provinciale asséchée, Gentiny Ngobila sollicite un découvert bancaire de 18,7 milliards de CDF

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Gentiny Ngobila, gouverneur sortant de Kinshasa, laisse la trésorerie de la province exsangue. Dans une lettre adressée à la SOFIBANQUE le 31 mai 2024, il demande un découvert bancaire de 18,7 milliards de CDF pour régler les indemnités de sortie et les arriérés de salaires de son cabinet.

La gestion financière de la ville province de Kinshasa sous la direction de Gentiny Ngobila s’achève sans fonds disponibles dans les comptes du Gouvernorat. Dans sa lettre, Ngobila souligne l’urgence de la situation :

« Pour faire face aux arriérés des salaires et indemnités de sortie non payés à ce jour, je vous demande d’accorder à la ville de Kinshasa un découvert bancaire de l’ordre de 18 milliards 724.021.702 CDF pour couvrir les six mois d’indemnités de sortie et les trois mois d’arriérés de salaires de février, mars et avril 2024 en faveur des membres de mon cabinet, et ceux de l’exécutif provincial de Kinshasa ainsi que le paiement des impôts sur les revenus professionnels. »

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Cette requête révèle les difficultés financières que traverse la province et les défis liés à la transition de pouvoir. Gentiny Ngobila, ayant perdu les dernières élections des gouverneurs, attend la nomination officielle de son successeur, Daniel Bumba Lubaki, par le président de la République.

Le déficit budgétaire et les obligations fiscales non honorées illustrent une gestion marquée par un déséquilibre entre les recettes et les dépenses. Le découvert bancaire sollicité, s’il est accordé, permettrait de combler un vide financier critique, assurant le paiement des indemnités de sortie sur une période de six mois et des salaires en retard sur trois mois.

Cette situation met en lumière la nécessité d’une gestion plus rigoureuse et d’une planification budgétaire proactive pour éviter de telles impasses à l’avenir. La province de Kinshasa, avec ses millions d’habitants, ne peut se permettre de voir ses fonctionnaires privés de leurs rémunérations et de leurs droits.

La rédaction

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