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La Chine, acteur clé : 3,4 GW de panneaux solaires exportés vers l’Afrique en 2023

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Un récent rapport intitulé « Collaboration climatique en temps multipolaires » publié le 20 février 2024 met en lumière le rôle central de la Chine dans la transition énergétique en Afrique, comparant son engagement à celui de l’Union européenne. Cette analyse pointe trois axes majeurs qui définissent l’implication chinoise dans ce domaine.

Premièrement, la Chine se positionne en tant que leader incontesté dans la production d’énergie solaire et éolienne, fournissant ainsi une grande partie des composants nécessaires à cette transition. En 2023, par exemple, l’Afrique du Sud a importé 3,4 GW de panneaux solaires en provenance de Chine, représentant près de 5 % de sa capacité électrique totale installée en 2022. Cette abondance de production à coût compétitif fait de la Chine un acteur incontournable, même dans les projets où son implication directe n’est pas explicite, souligne le rapport.

Deuxièmement, les entreprises chinoises occupent une part de marché significative en Afrique, notamment dans le secteur de la construction. Avec plus de 500 sociétés chinoises travaillant sur le continent, elles détiennent environ 61,9 % de part de marché, selon les revenus des 250 premières entreprises.

Troisièmement, la Chine s’engage également financièrement dans le développement des énergies renouvelables en Afrique. Les entreprises publiques chinoises entretiennent des liens étroits avec les institutions financières du pays ainsi qu’avec l’assureur public Sinosure, facilitant ainsi le financement de projets dans ce domaine.

Une étude de l’Agence internationale de l’énergie révèle que, en 2019, des pays tels que l’Ouganda, la République centrafricaine, la Somalie et la République démocratique du Congo ont déjà adopté les énergies renouvelables pour plus de 90 % de leur consommation finale. Globalement, la part moyenne des énergies vertes en Afrique atteint 56 %, démontrant une forte avancée dans ce domaine par rapport à d’autres régions plus industrialisées.

En comparaison, des économies comme l’Allemagne, les États-Unis et le Japon affichent des taux bien inférieurs, respectivement de 17,2 %, 9,9 % et 7,9 %. La France, quant à elle, se situe à 15,5 % en 2019. Toutefois, certaines nations, notamment productrices de gaz et de pétrole telles que l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Algérie, affichent des pourcentages très faibles, voire négligeables.

Cette étude met ainsi en lumière le leadership de la Chine dans la promotion des énergies renouvelables en Afrique et souligne l’importance croissante de ce partenariat dans la transition énergétique mondiale.

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