Les projections économiques pour la République démocratique du Congo (RDC) indiquent un ralentissement de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) à 5,1 % en 2025, après une estimation de 6,7 % en 2024. Cette diminution est principalement attribuée à un affaiblissement du secteur minier, traditionnellement moteur de l’économie congolaise. En effet, la progression du PIB des industries extractives devrait passer de 12,5 % en 2024 à 7,1 % en 2025, en raison de l’absence de nouveaux projets d’envergure dans l’exploitation minière.
Parallèlement, le PIB hors secteur minier affiche des signes de résilience, avec une croissance prévue de 3,8 % en 2025, contre 3,1 % en 2024. Cette performance repose sur plusieurs secteurs clés :
- Bâtiment et Travaux Publics (BTP) : croissance de 5,2 % en 2025, soutenue par des investissements dans les infrastructures publiques et privées.
- Électricité, eau et gaz : progression de 2,9 % en 2025, grâce à la modernisation des infrastructures énergétiques.
- Services marchands : reprise avec une croissance de 3,8 % en 2025, portée par le développement du commerce et des services numériques.
Entre 2026 et 2029, la croissance économique globale devrait se stabiliser autour de 4,9 %, reflétant une phase de consolidation et d’ajustement structurel. Durant cette période, le PIB hors mines pourrait connaître une accélération, avec une croissance moyenne de 6,6 %, signalant une transformation progressive de l’économie congolaise.
Cette évolution favorable du PIB hors mines s’inscrit dans une stratégie de diversification économique visant à réduire la dépendance aux industries extractives. Trois secteurs émergent comme piliers de cette transformation :
- BTP et infrastructures : la construction bénéficie d’investissements dans des projets tels que les routes, les logements sociaux et les infrastructures énergétiques, améliorant la connectivité et soutenant le développement d’autres secteurs économiques.
- Secteur de l’énergie : l’augmentation prévue de l’offre en électricité et la modernisation du réseau énergétique sont essentielles pour soutenir l’industrialisation et les services, en améliorant la productivité des entreprises et en attirant de nouveaux investissements.
- Numérique et services marchands : l’essor des télécommunications et du commerce électronique offre des opportunités pour la diversification économique, avec la digitalisation croissante des services et une demande accrue en solutions numériques.
Pour soutenir une croissance durable, il est nécessaire de renforcer les investissements dans ces secteurs stratégiques. L’avenir économique de la RDC dépendra de sa capacité à maintenir un cadre macroéconomique stable, à encourager les investissements productifs et à accélérer les réformes structurelles. La diversification en cours doit être consolidée par des politiques économiques adaptées et un engagement fort en faveur du développement des infrastructures et des nouvelles technologies.
M. KOSI






