Le vendredi 6 juin, le vice-Premier ministre en charge du Plan, Guylain Nyembo, a échangé avec les représentants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), emmenés par Robert Malumba. Au cœur des discussions, une série de propositions concrètes destinées à fluidifier les relations entre l’État et le secteur privé, tout en rendant l’environnement économique plus prévisible pour les investisseurs.
Le patronat congolais réclame une accélération des réformes encore en gestation, jugées essentielles pour restaurer la compétitivité des entreprises locales. Parmi les priorités avancées, l’unification du Code des investissements figure en tête de liste. Aujourd’hui encore, l’existence de régimes multiples crée des incohérences qui freinent les projets, qu’ils soient nationaux ou étrangers. La FEC a aussi réitéré la nécessité de mettre sur pied un dispositif institutionnel régulier de dialogue entre les autorités et les opérateurs économiques — une demande ancienne, souvent évoquée, rarement concrétisée.
Le rendez-vous a également permis d’aborder les préparatifs de la rencontre prévue en juillet prochain avec les membres du patronat francophone. Un événement que Kinshasa considère comme stratégique, dans un contexte régional de plus en plus compétitif où chaque pays affine ses dispositifs d’attractivité. Pour la RDC, il s’agira d’y exposer des réformes concrètes, mais aussi de rassurer sur sa capacité à stabiliser son cadre macroéconomique.
La FEC, de son côté, insiste sur un principe : les réformes ne peuvent porter leurs fruits sans un accompagnement cohérent, basé sur des objectifs mesurables. Pour illustrer ses propos, l’organisation patronale évoque le cas du climat fiscal : les entreprises locales subissent une pression souvent imprévisible, accentuée par des injonctions multiples venues de services parfois non coordonnés. Un obstacle de taille pour ceux qui tentent de structurer une activité durablement rentable.
En réponse, le VPM Nyembo a affirmé sa volonté de renforcer la coordination interinstitutionnelle afin de corriger ces déséquilibres. Il a également confirmé que son ministère accompagnera techniquement les échanges avec les délégations économiques attendues à Kinshasa en juillet, avec l’objectif d’en faire une vitrine pour les avancées du pays.
Dans une économie où plus de 80 % des entreprises fonctionnent encore dans l’informel, le renforcement du dialogue entre l’État et les acteurs structurés du secteur privé devient une urgence. La FEC veut en faire un levier de transformation, à condition que le gouvernement passe de l’intention à la mise en œuvre.
— M. KOSI






