Le secteur minier congolais, pilier de l’économie nationale, continue de ressentir les effets des variations des prix des matières premières sur les marchés internationaux. Au cours de la semaine du 13 au 18 janvier 2025, le prix du gramme d’or a légèrement progressé, atteignant 85,42 USD contre 84,75 USD la semaine précédente, marquant une hausse de 0,79 %.
Cette augmentation, bien que modérée, témoigne d’un regain d’intérêt pour ce minerai précieux, souvent perçu comme une valeur refuge dans un contexte économique mondial incertain. Cette tendance ne concerne pas uniquement l’or. Deux autres produits miniers stratégiques de la RDC, le cuivre et l’étain, ont également enregistré des progressions. Le cuivre s’est négocié à 8.802,35 USD la tonne, contre 8.786,65 USD la semaine précédente, traduisant une hausse de 0,18 %. Quant à l’étain, il a vu son prix bondir à 29.170,00 USD la tonne, soit une augmentation plus marquée de 1,86 %.
Cependant, tout n’est pas favorable pour les exportations minières. Certains minerais, comme le zinc, ont subi une pression à la baisse. Son prix est passé de 2.998,10 USD à 2.862,05 USD la tonne sur la même période. Par ailleurs, certains produits, notamment l’argent et le tantale, ont maintenu leurs niveaux de prix respectifs à 0,96 USD le gramme et 227,00 USD le kilogramme.
Ces évolutions traduisent les variations complexes des marchés internationaux, influencées par les fluctuations de l’offre et de la demande ainsi que par des contraintes logistiques. Ces facteurs ont des répercussions directes sur les revenus d’exportation de la RDC, une économie encore fortement dépendante de ses ressources naturelles.
Alors que l’augmentation des prix de l’or, du cuivre et de l’étain pourrait apporter un léger répit aux recettes nationales, la baisse du zinc illustre les vulnérabilités inhérentes à une économie centrée sur les matières premières. Les autorités congolaises, face à ces défis récurrents, sont appelées à intensifier leurs efforts pour diversifier l’économie et atténuer les chocs externes.
Ce tableau économique reflète non seulement les performances du secteur minier mais aussi l’interconnexion des marchés mondiaux, où chaque variation de prix impacte profondément les économies dépendantes des exportations de matières premières.
— Peter MOYI