Dans un environnement économique marqué par la vigueur persistante du dollar américain, le marché des métaux essentiels témoigne d’une évolution notable, particulièrement perceptible dans le secteur du cuivre. En cette matinée critique, le cuivre affiche un repli modeste de 0,15%, se négociant à 8.860 dollars la tonne. Malgré cette légère contraction, le métal rouge s’achemine vers un bilan mensuel positif, avec un gain estimé à environ 4%.
La dynamique du marché est largement influencée par les perspectives économiques de la Chine, un acteur majeur dans la consommation de cuivre à l’échelle globale. Ewa Manthey, analyste chez ING Commodity, souligne une réalité préoccupante : « La consommation chinoise s’avère décevante. » Elle note une reprise hésitante de l’activité post-Nouvel An lunaire, un moment généralement propice à un regain d’activité. Cette année, cependant, le rebond escompté peine à se concrétiser.
Les indicateurs de l’activité manufacturière chinoise accentuent cette tendance, avec une contraction attendue pour le sixième mois d’affilée en mars. Toutefois, une enquête récente de Reuters révèle un recul moins marqué que prévu, suggérant une difficulté pour les usines à gonfler leurs carnets de commandes malgré des améliorations dans certains segments industriels.
Ces données révèlent les défis complexes auxquels est confronté le secteur des métaux, naviguant entre les fluctuations monétaires et les incertitudes liées à la demande industrielle. Dans ce contexte, l’évolution du prix du cuivre s’inscrit comme un baromètre clé de la santé économique globale, particulièrement au regard de la consommation industrielle en Chine.
Par L’Éditorial