Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo a récemment doublé, passant de 7 075 francs congolais à 14 500 francs congolais. Cette mesure, officialisée par le ministère du travail et de l’emploi, intervient après plusieurs échanges avec les employeurs et les organisations de travailleurs.
Le ministre Ephraim Akwakwa a évoqué, lors d’une intervention à la RTNC, le besoin de tenir compte de la hausse du coût de la vie. Depuis l’année 2018, le taux auparavant en vigueur n’avait pas été modifié, ce qui a poussé les négociateurs à faire valoir l’évolution des prix sur le marché. Les représentants des travailleurs ont insisté sur l’importance de maintenir un certain équilibre, surtout pour les familles qui peinent à couvrir leurs dépenses quotidiennes. De leur côté, les employeurs ont examiné de près l’impact d’une telle revalorisation sur les secteurs industriels et de services.
En octobre 2024, des pourparlers s’étaient déjà tenus, réunissant les principales parties prenantes autour des questions d’inflation et de dévaluation monétaire. Au fil des discussions, chacun s’est accordé sur la nécessité de revaloriser le SMIG pour soutenir le pouvoir d’achat. Le gouvernement, représenté par le ministre du travail et de l’emploi, a ensuite consulté le conseil des ministres fin novembre, faisant état de l’avancée des discussions. Cette démarche a abouti à l’arrêté formalisant l’augmentation, qui est désormais appliquée à travers tout le pays.
Les observateurs du marché local estiment que cette décision pourrait encourager la consommation intérieure, en raison du revenu supplémentaire à la disposition des salariés. Certains experts, toutefois, s’interrogent sur l’effet à moyen terme pour les petites entreprises, surtout celles qui peinent déjà à assumer leurs charges courantes. D’autres jugent qu’il était indispensable de revoir le montant du SMIG afin de réduire les inégalités salariales et d’alléger la pression financière qui pèse sur de nombreux foyers.
— M. MATUVOVANGA