En 2022, les travailleurs issus des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), résidant en Côte d’Ivoire, ont augmenté leurs envois de fonds vers leurs pays d’origine, atteignant la somme de 280,9 milliards de francs CFA (environ 446 millions de dollars). Cette somme représente une hausse significative de 28% par rapport à l’année précédente, selon les dernières statistiques fournies par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
L’analyse des données montre que ces transferts représentent 58% du total des envois effectués par toutes les diasporas de la région vers leurs pays respectifs. Cette augmentation illustre l’importance croissante des communautés économiques expatriées dans le développement de leurs nations d’origine.
Parmi les principaux bénéficiaires, les Maliens et les Burkinabè se distinguent particulièrement. Les Maliens ont transféré environ 70,8 milliards de francs CFA (114 millions de dollars), tandis que les Burkinabè ont envoyé près de 60,7 milliards de francs CFA (98 millions de dollars). Ces deux groupes constituent à eux seuls près de 47% du volume total des fonds expédiés vers l’UEMOA. D’autres pays comme le Bénin, le Sénégal et le Togo ont également reçu des sommes considérables, respectivement 40,6 milliards, 52,2 milliards et 41,7 milliards de francs CFA.
Les flux financiers issus de la diaspora vivant en Côte d’Ivoire vers d’autres états de l’UEMOA ont, dans leur ensemble, progressé de 19% pour atteindre 663,6 milliards de francs CFA en 2022, contre 557,2 milliards l’année précédente.
Cependant, il est intéressant de noter que les fonds envoyés depuis la région vers la Côte d’Ivoire sont bien moindres. Ils s’élèvent à 84,4 milliards de francs CFA (136 millions de dollars), avec des contributions notables du Sénégal et du Mali, qui ont respectivement expédié 26,9 et 22,3 milliards de francs CFA.
Les envois de fonds par les diasporas sont vitaux pour l’économie des pays récepteurs, souvent utilisés pour le soutien des familles, l’investissement dans les entreprises locales ou encore l’amélioration des conditions de vie. Cette dynamique financière souligne l’interdépendance économique croissante au sein de l’UEMOA et met en évidence le rôle crucial que jouent les communautés expatriées dans le développement régional.
Écrit par l’équipe éditoriale de Lepoint.cd