Le marché du cuivre a affiché une solide reprise ce matin, se redressant après avoir atteint des creux de cinq semaines. Sur le London Metal Exchange (LME), le prix du cuivre pour livraison à trois mois a augmenté de 0,6 % depuis l’ouverture, s’établissant à 9 829 $/tonne, après avoir touché un plancher de 9 741 $/tonne en début de séance. Cette progression fait suite à plusieurs facteurs clés qui ont influencé positivement le marché du cuivre.
Les traders se montrent confiants quant à une reprise possible des achats de la part des opérateurs chinois, qui reviennent d’un jour férié marquant le festival des bateaux-dragons. Cette attente intervient dans un contexte où le marché a été soumis à une pression à la vente, notamment après la publication des derniers chiffres de l’emploi aux États-Unis. Ces données ont révélé la création de 272 000 emplois en mai, dépassant largement les attentes du consensus Bloomberg qui tablait sur 180 000 nouveaux emplois. Cette situation a ravivé les craintes d’un report du premier abaissement des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la demande de métaux de base.
Plusieurs facteurs clés ont contribué à la hausse du prix du cuivre. D’abord, une diminution de l’offre a été observée alors que les fonderies chinoises ont réduit leur production, entraînant ainsi une baisse significative de l’offre de cuivre. En outre, des problèmes miniers ont également entraîné une baisse des taux de raffinage pour plusieurs fonderies et usines de traitement du cuivre, contribuant ainsi à la réduction de la production.
Par ailleurs, la demande de cuivre devrait augmenter de manière significative en Europe et aux États-Unis, stimulée par une potentielle reprise industrielle et économique après plusieurs mois d’activité atone. La transition écologique, qui nécessite ce métal clé dans les véhicules électriques et les panneaux solaires, a également tiré la demande de cuivre de manière significative.
La transition écologique devrait avoir un impact majeur sur la demande de cuivre en raison de l’augmentation de son utilisation dans les technologies énergétiques renouvelables et les véhicules électriques. Selon les analyses de la Commission européenne, cette transition pourrait multiplier par 2 à 3,5 la demande mondiale de cuivre d’ici 2050.
En conclusion, le rebond du cuivre s’explique par plusieurs facteurs, notamment une diminution de l’offre, une demande croissante en Europe et aux États-Unis, ainsi que l’impact positif de la transition écologique sur la demande de ce métal. Cependant, des incertitudes persistent quant à l’évolution future du marché, notamment en raison des risques potentiels de pénurie de cuivre.