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Mobilité électrique en RDC : comment des micro-réseaux pourraient transformer le pays

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Jeudi dernier, un projet innovant portant sur la mobilité électrique a été présenté au ministre des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité en République démocratique du Congo. Cette rencontre a été l’occasion pour le professeur Pierre Duysinx, vice-recteur de l’Université de Liège, de soumettre des propositions concrètes visant à répondre aux enjeux énergétiques du pays.

« Nous avons discuté avec le ministre des solutions liées à la mobilité électrique et aux micro-réseaux, ainsi que de l’importance de l’hydrogène comme alternative énergétique », a expliqué Pierre Duysinx. Ce dernier, également professeur à l’Université de Louvain, porte un projet visant à renforcer les collaborations entre les institutions universitaires belges et les acteurs congolais du secteur de l’énergie.

La RDC est un pays au potentiel énorme dans le secteur énergétique. Selon le professeur Duysinx, elle peut devenir un point central pour la mise en place de partenariats mutuellement bénéfiques. En effet, les échanges académiques pourraient ouvrir la voie à des initiatives conjointes visant à soutenir la transition énergétique du pays. Le projet met ainsi en avant la création de micro-réseaux, lesquels permettraient une meilleure gestion de l’électricité à l’échelle locale, en complément des infrastructures actuelles. Cela pourrait à terme réduire les coûts d’exploitation, tout en offrant des solutions énergétiques adaptées aux besoins spécifiques des régions plus isolées.

Dans le cadre de cette initiative, l’accent a été mis sur les défis environnementaux auxquels le continent africain est confronté. « La pollution de l’air est une problématique croissante. Il est impératif d’adapter les politiques publiques et les comportements pour proposer des options durables aux citoyens », a ajouté le professeur. L’électrification des transports est donc une voie à suivre pour répondre à cette exigence tout en favorisant des économies substantielles. Selon des études récentes, l’adoption de véhicules électriques pourrait réduire jusqu’à 40 % les émissions de CO2 dans les grandes villes d’Afrique, tout en générant des économies d’environ 30 % sur les coûts d’exploitation des transports publics.

Enfin, il a également été question des secteurs essentiels tels que l’eau et l’électricité, qui sont des moteurs indispensables pour le développement socio-économique de la RDC. Ces deux secteurs, encore sous-exploités, doivent être priorisés pour garantir une amélioration des conditions de vie et stimuler la production locale. Dans ce cadre, les partenariats internationaux et les transferts de technologies pourraient jouer un rôle déterminant.

Ainsi, ce projet de mobilité électrique constitue une opportunité pour la RDC de s’engager pleinement dans la transition énergétique tout en s’appuyant sur l’expertise internationale et les nouvelles technologies. L’objectif est clair : offrir des solutions durables, économiques, et respectueuses de l’environnement aux populations locales.

M. MATUVOVANGA

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