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Mpox en République Démocratique du Congo : 200 000 doses de vaccins reçues, plan d’action de 49 millions de dollars

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La République Démocratique du Congo fait face à une crise sanitaire majeure avec l’épidémie de Mpox (variole de singe), qui a désormais des répercussions significatives sur l’économie et le secteur minier du pays. La situation s’est aggravée avec l’infection récente d’une vingtaine de prestataires de soins dans la province du Sud-Kivu, zone qui, avec l’Équateur, est devenue un foyer de l’épidémie. Cette recrudescence a conduit à une intensification des mesures de réponse, avec des implications notables pour les finances publiques et l’activité économique.

Les autorités congolaises ont signalé une augmentation significative des cas de Mpox : durant la semaine épidémiologique du 25 au 31 août 2024, 1 468 nouveaux cas suspects ont été identifiés, 143 cas confirmés et 38 décès, portant le taux de létalité à 2,6%. Depuis le début de l’année, la RDC a accumulé 21 153 cas suspects, avec 692 décès, soit un taux de létalité de 3,2%. Les données montrent également un taux de positivité de 48,7% parmi les 10 272 échantillons analysés. Ces chiffres soulignent l’ampleur de l’épidémie et son impact direct sur les dépenses de santé publiques et les ressources financières disponibles.

Pour contrer cette crise, la RDC a reçu un soutien substantiel de la part des partenaires internationaux. L’Union européenne a fourni 200 000 doses de vaccins, tandis que les États-Unis ont envoyé 50 000 doses supplémentaires, récemment acheminées par Ethiopian Airlines. Ces livraisons sont cruciales pour répondre à la demande urgente en vaccins, le pays ayant besoin de 3,5 millions de doses selon le ministre de la Santé, Dr Roger Samuel Kamba. Cette assistance internationale a un impact direct sur la gestion des finances publiques, avec des coûts liés à l’acquisition, à la distribution et à la gestion des stocks de vaccins.

Parallèlement, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fourni 14 tonnes de matériel, comprenant des équipements de protection, des tentes et des traitements pour 16 800 personnes pendant trois mois. Le soutien financier ne s’arrête pas là : un plan d’action de 49 millions de dollars américains a été mis en place, dont entre 6 et 10 millions sont déjà mobilisés, comme l’a indiqué le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde. Ce financement est essentiel pour soutenir les efforts de vaccination et de gestion de l’épidémie, mais il a également des répercussions sur les budgets alloués à d’autres secteurs, notamment les infrastructures et les investissements miniers.

Le Mpox, transmis principalement par contact direct ou par des animaux infectés, se manifeste par des symptômes tels que des éruptions cutanées, de la fièvre, des douleurs musculaires et des ganglions lymphatiques gonflés. En l’absence de traitement spécifique, la gestion des symptômes et la vaccination restent les priorités pour limiter la propagation de la maladie. Les provinces les plus touchées, comme l’Équateur et le Sud-Kivu, continuent de concentrer les efforts, avec des implications financières directes pour les opérations de santé publique et les activités économiques locales.

L’Organisation mondiale de la Santé a classé le Mpox comme une « urgence sanitaire de portée internationale » le 14 août 2024, en raison de la propagation accélérée et de la découverte d’une nouvelle souche, le « Clade 1b« , en RDC en septembre 2023. Cette déclaration a des répercussions importantes sur les politiques de santé publique et sur les investissements étrangers, particulièrement dans le secteur minier, où les perturbations peuvent influencer les cycles de production et les prix des matières premières.

L’impact économique de cette épidémie se fait sentir à plusieurs niveaux : des coûts accrus pour les soins de santé, une pression sur les finances publiques et une perturbation des activités économiques. La gestion efficace de cette crise est essentielle pour stabiliser l’économie et maintenir l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.

M.KOSI

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