La saison agricole a été fructueuse pour les jeunes agriculteurs d’Aru, qui ont produit plus de 650 000 tonnes de maïs depuis le début de l’année. Cependant, malgré cette abondance, plus de 150 000 tonnes risquent de se détériorer dans les entrepôts d’Ingbokolo et d’Ariwara, faute d’acheteurs et de moyens logistiques adéquats.
L’ONG Union pour le projet de développement rural (UPDR) s’inquiète de cette situation et appelle à l’aide pour sauver cette récolte qui représente un espoir pour de nombreux jeunes désœuvrés de la région. Les opérateurs économiques de l’Ouganda et du Soudan du Sud ont déjà acheté 500 000 tonnes, mais le reste de la production est en danger.
Les jeunes agriculteurs, déjà confrontés à des défis logistiques en raison de l’état des routes, sont désormais confrontés à la perspective de voir leur travail anéanti par la pourriture. David Wani, coordinateur de l’UPDR, exhorte les autorités à intervenir rapidement pour faciliter l’acheminement de ces vivres vers les zones de consommation.
Pour éviter le gaspillage, certains suggèrent aux agriculteurs de suivre l’exemple des jeunes de la Force patriotique intégrationniste du Congo (FPIC), qui ont réussi à mettre en place une usine de transformation grâce au soutien de la MONUSCO. Luc Malembe, un des membres de la FPIC, souligne l’importance de soutenir ces initiatives agricoles pour le bien-être des jeunes agriculteurs et le développement de la région.
Malgré les efforts de sensibilisation, le conseiller du gouverneur de la province de l’Ituri en charge de l’agriculture reste injoignable pour le moment. La situation reste donc préoccupante pour ces jeunes agriculteurs qui voient leur avenir compromis par le risque de voir leur récolte se perdre faute de soutien adéquat.