Kinshasa, 6 Février 2025 – La Banque Centrale du Congo dévoile, dans son dernier rapport, un panorama inédit de l’économie congolaise qui se pare d’une stabilité surprenante malgré des tensions sur divers fronts. Dans un climat international marqué par des incertitudes, l’économie du pays affiche une croissance prévue à 6,0 % pour l’année 2025, principalement tirée par l’exploitation des ressources minières, même si certaines zones de l’Est continuent de connaître des perturbations.
Les chiffres révèlent également une inflation maîtrisée sur une base hebdomadaire, avec un taux fixé à 0,2 % fin janvier. Toutefois, le mois de janvier a vu une accélération temporaire, passant de 0,67 % en décembre 2024 à 1,01 % en janvier, pour atteindre un niveau annuel de 11,07 %. Ces variations témoignent des pressions exercées sur les secteurs du logement, de l’énergie, des transports ainsi que sur les services de restauration.
Sur le plan monétaire, le franc congolais a enregistré une légère dépréciation de 0,05 % face au dollar américain. Au 31 janvier, le taux officiel se situait aux alentours de 2.848 CDF pour un dollar, tandis que sur le marché parallèle, il atteignait approximativement 2.870 CDF, illustrant de modestes fluctuations en dépit des efforts déployés pour stabiliser la monnaie.
À l’échelle mondiale, l’activité économique semble connaître une accalmie dans la hausse des prix, avec une croissance du PIB mondial estimée à environ 2,7 % pour 2025 et 2026. L’évolution des matières premières vient corroborer cette tendance : le baril de pétrole a reculé de 2,57 % pour s’établir à 76,27 USD, le cuivre a diminué de 2,60 % pour atteindre 9.079,05 USD la tonne, tandis que le cobalt est resté stable à 24.050 USD et que le prix du blé a progressé de 1,93 %, se positionnant à 206,10 USD.
Face à ces éléments, la Banque Centrale invite à une observation soutenue de la liquidité bancaire et à un ajustement harmonieux des politiques monétaires et budgétaires pour répondre aux fluctuations du marché. En dépit des tensions internes et des perturbations internationales, le pays semble disposer des moyens de naviguer avec prudence dans un environnement économique complexe, en misant sur la valorisation de ses ressources et une gestion méticuleuse des indicateurs.
— M. KOSI