spot_imgspot_imgspot_img

RDC : Exécution des dépenses publiques au T4-2024, Doudou Fwamba dans les pas de son prédécesseur

Partager

Près de 488 millions de dollars ont été dépensés en urgence par l’État congolais au dernier trimestre de 2024. Ce chiffre, issu du rapport provisoire du ministère des Finances, représente 14,99 % des dépenses publiques de la période. Bien que la procédure d’urgence soit censée être exceptionnelle, elle semble s’être installée comme une pratique courante dans la gestion budgétaire du pays.

Les mois d’octobre, novembre et décembre ont respectivement enregistré 15,14 %, 15,18 % et 14,69 % de dépenses effectuées en urgence. Même en excluant les dépenses liées à la sécurité dans l’Est du pays, la proportion reste élevée à 7 %, dépassant largement l’objectif de 8 % fixé dans le cadre du programme avec le FMI.

La répartition de ces dépenses soulève des questions. Les « dépenses exceptionnelles » non détaillées représentent 50,99 % du total, soit 697,52 milliards de CDF. Les institutions politiques ont bénéficié de 163,26 milliards de CDF (11,93 %), tandis que les ministères ont reçu 145,83 milliards de CDF (10,66 %). Les investissements, pourtant cruciaux pour le développement, n’ont représenté que 7,58 % des dépenses d’urgence.

La dette publique, élément clé de la stabilité macroéconomique, n’a mobilisé que 0,38 % des dépenses d’urgence. Ce déséquilibre dans la répartition des fonds met en lumière une priorisation discutable des ressources.

Malgré la publication de ces chiffres par le ministère des Finances, qui vise à renforcer la transparence, les données révèlent une continuité des pratiques budgétaires peu orthodoxes. La gestion publique congolaise semble toujours marquée par des dépenses non planifiées, compromettant la crédibilité des engagements pris avec les partenaires internationaux, notamment le FMI.

— M. M

En savoir +

A la Une