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RDC : les budgets annexes atteignent 788,9 milliards CDF en 2025, une hausse de 9,5 %

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Les budgets annexes en République Démocratique du Congo (RDC) pour l’année 2025 témoignent d’une dynamique budgétaire en mutation, avec des recettes atteignant 788,9 milliards de Francs congolais (CDF), soit environ 260 millions de dollars américains au taux moyen de 2954,4 CDF pour un dollar. Cette progression, évaluée à 9,5 % par rapport à l’année précédente, reflète un effort notable de mobilisation des ressources publiques.

Au cœur de cette évolution, les institutions éducatives, telles que les universités et instituts supérieurs, renforcent leur contribution avec une prévision de 425,7 milliards de CDF, contre 348,3 milliards de CDF l’année précédente. Une telle hausse, représentant près d’un quart de croissance, illustre le rôle central du secteur éducatif dans les stratégies de financement public. Toutefois, cet élan contrastant avec la situation du secteur hospitalier, qui accuse une baisse de 40 % de ses recettes, ne laisse pas indifférent. Avec seulement 191,5 milliards de CDF attendus, cette chute soulève des interrogations sur les défis de gestion et de financement d’un secteur essentiel pour la population.

Dans un contexte plus large, des contributions significatives émanent également d’institutions liées au secteur minier, telles que l’Inspection Générale des Mines et la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM). À elles seules, ces entités projettent de mobiliser 31,8 milliards de CDF et 47,7 milliards de CDF respectivement. D’autres acteurs, comme le Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière Artisanale et Petite Échelle (SAEMAPE), avec 63,3 milliards de CDF, ou encore des entités culturelles et administratives, viennent compléter ce tableau budgétaire. Ces chiffres, bien que modestes en apparence, traduisent une diversification des sources de financement public.

Le principe des budgets annexes, tel que défini par la loi n°11/011 du 13 juillet 2011, repose sur l’équilibre entre les recettes et les dépenses des services auxiliaires de l’État, principalement orientés vers la production de biens et services rémunérés. Les excédents, quand ils existent, sont reversés au budget général, tandis que les déficits nécessitent des ajustements par des subventions publiques. Ces dispositions légales encadrent fermement l’utilisation des ressources, bien qu’elles soient parfois mises à l’épreuve par les défis structurels de certains secteurs.

La RDC semble s’engager sur une voie de transformation budgétaire qui, malgré des déséquilibres notables entre secteurs, traduit une volonté manifeste de renforcement des capacités financières publiques. L’augmentation globale des recettes constitue une opportunité pour consolider des secteurs clés et mieux répondre aux attentes des citoyens.

— M. KOSI

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