Par Mitterrand Mass, Journaliste Économique
Le Point Economique – 07 novembre 2023
Le tableau économique de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de susciter des préoccupations au sein de la communauté financière internationale. Selon les dernières données émanant du ministère du Budget, l’État congolais a déboursé une somme considérable de plus de 151 millions de dollars US pour rembourser sa dette publique à la fin du mois de septembre 2023.
Le contexte budgétaire prévoyait initialement un montant imposant de 755,1 milliards de Francs congolais (CDF), soit l’équivalent de plus de 302 millions de dollars US, pour couvrir les obligations liées au service de la dette publique sur la période en question.
Cependant, il est désolant de constater que sur les neuf premiers mois de l’année, le Gouvernement congolais n’a honoré que 50 % de son engagement financier envers ses partenaires internationaux. Cette réalité financière inquiétante nous est présentée sous forme d’un taux d’exécution budgétaire de 50,0 %, où la dette publique en capital a atteint 377,587,128,847 CDF, contre des prévisions linéaires de 755,154,530,620 CDF, comme l’indiquent les rapports de suivi budgétaire.
À cet égard, la Direction générale de la dette publique (DGDP) fournit des chiffres clés qui soulignent la complexité de la situation. Au cours du deuxième trimestre de l’année 2023, le montant total de la dette publique de la République Démocratique du Congo atteignait une somme colossale de 9,759 milliards de dollars américains. De ce montant, 5,825 milliards de dollars représentent la dette extérieure, tandis que 3,934 milliards de dollars sont attribués à la dette intérieure.
Ces chiffres inquiétants soulignent la nécessité pour le gouvernement congolais de redoubler d’efforts pour honorer ses obligations financières envers ses créanciers internationaux. Le respect des échéances budgétaires et le paiement ponctuel de la dette publique sont cruciaux pour maintenir la crédibilité du pays sur la scène financière mondiale.
La situation financière de la RDC demeure un point d’interrogation pour les investisseurs internationaux, qui observent de près l’évolution de la dette publique du pays.