Dans une démarche ambitieuse visant à transformer le paysage infrastructurel de la République Démocratique du Congo (RDC), le gouvernement s’engage à allouer une enveloppe substantielle de 7 milliards de dollars, fruit de négociations fructueuses autour du contrat SICOMINES, exclusivement à la modernisation de ses axes routiers vitaux. Cette initiative stratégique a été révélée par Freddy Yodi Shembo, Directeur Général de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), lors d’une séance d’information tenue le 19 mars 2024, en présence de Patrick Muyaya Katembwe, Ministre de la Communication et Médias, et porte-parole du gouvernement.
Yodi Shembo a souligné l’ampleur des défis à relever, notant que le montant dédié, bien que conséquent, ne suffira pas à couvrir l’entièreté du réseau routier prioritaire du pays, qui s’étend sur plus de 50.000 kilomètres. « Les critères de sélection des projets routiers privilégieront avant tout leur capacité à intégrer et désenclaver le pays, favorisant ainsi son développement », a-t-il expliqué.
L’APCSC, sous la direction de Shembo, a pour mission de catalyser le développement du Congo par le biais de partenariats public-privé significatifs, visant des projets d’infrastructures et d’exploitation des ressources naturelles avec des investissements minimums d’un milliard de dollars. « Notre champ d’action dépasse désormais la collaboration sino-congolaise pour embrasser un éventail plus large de partenaires internationaux, incluant des acteurs américains et émiratis, dans le but de valoriser l’ensemble des ressources naturelles du Congo », a ajouté Shembo.
L’accent est également mis sur la diversification des secteurs d’intervention, allant au-delà de l’exploitation minière pour inclure les hydrocarbures, les terres arables et les forêts, dans le but ultime de soutenir la construction d’infrastructures pérennes et de stimuler le développement national.
Pour garantir l’efficacité et la transparence de l’investissement chinois, l’APCSC s’engage à exercer un contrôle rigoureux sur l’exécution du contrat, assurant ainsi que les fonds seront effectivement utilisés pour la réalisation de routes durables. Ce plan d’action témoigne de la volonté du gouvernement congolais de poser des bases solides pour l’avancement économique et social du pays, tout en renforçant sa connectivité interne et sa position sur l’échiquier régional.
par L’ÉDITORIAL