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RDC : Potentiel de 398 milliards USD annuels grâce aux forêts, selon un rapport

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Au cœur de l’Afrique, les vastes étendues forestières de la République Démocratique du Congo (RDC) se dressent comme un colosse écologique aux capacités insoupçonnées. Selon Éve Bazaiba Masudi, Ministre d’État en charge de l’Environnement et du Développement durable, ces forêts pourraient représenter une manne financière de 398 milliards USD annuellement grâce à la valorisation du carbone stocké. Cette révélation a été faite à Kinshasa, lors d’un échange entre le gouvernement congolais et une délégation du Harvard Africa Caucus, le 11 mars 2024.

Avec plus de 62 % des forêts du bassin du Congo, soit quelque 115 millions d’hectares, la RDC se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique. Le rapport sur le climat et le développement durable (CCDR 2023) de la Banque mondiale souligne l’importance cruciale de ces forêts, non seulement pour leur capacité à séquestrer le carbone mais aussi pour les services écosystémiques qu’elles fournissent.

La Ministre Bazaiba a également mis en exergue le rôle pivot de la RDC dans la transition écologique globale, tout en soulignant les défis liés à la conservation de cette richesse naturelle, notamment à cause de l’insécurité dans l’Est du pays. La présence de groupes armés menace le parc des Virunga, sanctuaire de biodiversité abritant des espèces rares comme l’Okapi et le Bonobo.

Cette rencontre a également permis des discussions fructueuses avec d’autres membres du gouvernement, y compris le Ministre de la Santé publique, la Ministre des Mines, et Jean-Pierre Bemba, Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense. L’objectif étant de dégager des voies d’exploitation durable des ressources de la RDC qui soutiennent son développement économique tout en préservant son patrimoine naturel.

La gestion et la valorisation des forêts congolaises représentent donc un enjeu majeur, tant pour la RDC que pour la communauté internationale. Cet écosystème exceptionnel pourrait devenir un moteur économique significatif pour le pays, à condition de trouver un équilibre entre exploitation et conservation. La vision portée par la RDC et ses partenaires pourrait ainsi tracer la voie vers une prospérité durable, ancrée dans le respect et la protection de l’environnement.

Par L’ÉDITORIAL

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