Dans un contexte marqué par l’attente des récentes statistiques d’emploi aux États-Unis, le marché des métaux non ferreux montre des signes de vigueur, avec des mouvements de prix notables pour le cuivre et l’or, révélant l’impact des anticipations économiques sur les matières premières. À Londres, le cuivre continue de briller, enregistrant une légère hausse de 0,06% pour se négocier à 8.645 dollars la tonne. Cette progression modeste souligne une tendance haussière qui pourrait culminer à une augmentation de près de 2% sur l’ensemble de la semaine, un mouvement soutenu par un dollar en léger repli.
Les yeux des investisseurs sont rivés sur la publication des chiffres de l’emploi de février outre-Atlantique, avec des prévisions de 200.000 nouvelles embauches. Ces données, si elles se confirment, pourraient renforcer la conviction de la Réserve fédérale américaine quant à la pertinence d’une baisse des taux d’intérêt plus tard dans l’année, une manœuvre économique aux répercussions significatives sur les marchés des métaux.
L’or, quant à lui, est en passe de réaliser sa plus importante progression hebdomadaire depuis cinq mois, un élan attribué à l’anticipation de ces ajustements de politique monétaire. Le métal précieux affiche un gain impressionnant de 3,54% sur la semaine, atteignant un pic de 2.164,09 dollars l’once jeudi dernier, un sommet historique. Ole Hansen, stratège chez Saxo Bank à Copenhague, soulève une question pertinente : le cuivre suivra-t-il le sillage doré de l’or, en dépassant les attentes ? Les données sur l’emploi américain pourraient bien servir de catalyseur à une telle dynamique.
Dans ce tableau varié, l’étain reste stable, se négociant à 27.600 dollars la tonne, tandis que le marché fait face à des contraintes d’approvisionnement. Les exportations d’étain depuis l’Indonésie ont subi une chute vertigineuse de 98,27% en février par rapport à l’année précédente, tombant à seulement 55 tonnes métriques. Cette situation est principalement attribuable à des retards dans l’attribution des quotas de production, un problème qui affecte également le secteur du nickel. Le « Métal du Diable », comme on le surnomme parfois, connaît lui aussi une hausse, avec une progression de 0,34% à 18.050 dollars la tonne depuis l’ouverture des marchés.
Ces fluctuations sur le marché des métaux non ferreux illustrent l’interconnexion entre les décisions de politique économique, telles que les ajustements de taux d’intérêt par les banques centrales, et les dynamiques de marché. Alors que les investisseurs demeurent attentifs aux signaux économiques et politiques, la valeur intrinsèque de ces métaux, ainsi que leur utilité industrielle, continue de jouer un rôle clé dans la détermination de leur cours.
Par L’Éditorial