Le contrat cuivre sur le London Metal Exchange (LME) a franchi un cap symbolique mardi matin, atteignant 10 154 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis deux ans. Cette progression marque une hausse de 19 % depuis le début de l’année 2024.
Plusieurs facteurs expliquent cette envolée du cours du cuivre :
L’affaiblissement du dollar américain par rapport aux autres devises a rendu le cuivre, coté en dollars, plus attractif pour les investisseurs utilisant d’autres monnaies. Cette tendance a alimenté une nouvelle vague d’achats sur le métal rouge.
La Chine, premier consommateur mondial de cuivre, connaît une reprise économique solide en 2024. Les perspectives de demande dans ce pays soutiennent les cours du métal.
Aux États-Unis, la hausse plus forte qu’attendu du nombre de nouvelles demandes d’allocations chômage a renforcé les anticipations d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Le calendrier prévisionnel des baisses de taux d’intérêt a été avancé, ce qui pèse sur le dollar américain.
Avec ce nouveau plus haut de deux ans, le cuivre se rapproche de son record historique de 10 190 dollars la tonne, établi en février 2011. Un franchissement de ce seuil symbolique semble désormais à portée de main.
Cependant, les analystes restent prudents sur la suite, notant que le métal rouge a déjà gagné près de 20 % depuis le début de l’année. Un essoufflement du mouvement haussier à court terme n’est pas à exclure.
À plus long terme, le cuivre devrait continuer à tirer parti de la transition énergétique et de l’électrification des économies, grandes consommatrices du métal. Les perspectives de la demande mondiale restent bien orientées pour les années à venir.