FiCS 2025 : Plus de 2,5 milliards investis pour électrifier 600 millions d’Africains et transformer l’économie verte

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Fics2025

Au Cap, sous l’ombre de la Montagne de la Table, se sont réunis, lors de la cinquième édition du Sommet Finance en Commun 2025, plus de deux mille acteurs internationaux afin de redéfinir les contours du financement pour une transition énergétique en Afrique. La discussion s’est centrée sur l’adaptation de l’essor vert aux réalités sociales et économiques du continent, où près de 600 millions de personnes demeurent privées d’un accès stable à l’électricité.

Les représentants de diverses institutions financières – dont la Banque de développement d’Afrique australe (DBSA), la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB), l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement – ont insisté sur l’intégration des politiques d’investissement dans des projets de renouvellement de l’énergie. Le discours de Mme Leila Mokaddem, directrice générale du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe, a mis en lumière que la modernisation énergétique de l’Afrique ne peut se réduire à une lutte contre le réchauffement climatique : il s’agit également d’un processus visant à renforcer l’emploi, l’industrialisation et la création d’opportunités économiques, de façon à éviter toute aggravation des inégalités.

Afin de répondre aux besoins pressants, la Banque africaine de développement soutient la mise en œuvre de cadres politiques assortis de stratégies de financement favorisant une croissance équilibrée. Par exemple, des investissements visant à préparer la main-d’œuvre africaine aux technologies vertes et à favoriser la création de 25 millions d’emplois, ainsi que la transmission de compétences à 50 millions de jeunes, sont prévus pour 2025. Parallèlement, en Afrique du Sud – dont l’économie reste largement tributaire du charbon – un soutien financier de 2,5 milliards a été engagé pour accompagner la reconversion des infrastructures énergétiques vers des sources renouvelables, tout en accompagnant la reconversion professionnelle des travailleurs.

Au-delà des aspects internes, des initiatives internationales telles que le Guichet d’action climatique, qui vise à collecter 14 milliards de dollars pour faciliter l’accès des pays à faible revenu aux financements climatiques, et le projet Desert to Power, doté d’un budget de 20 milliards de dollars pour produire 10 GW d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel, ont été évoquées. Ce dernier projet, qui prévoit de fournir une électricité propre à 250 millions de personnes, démontre la capacité du secteur à mobiliser des capitaux pour accélérer la transformation énergétique.

Lors des échanges, les intervenants ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre institutions financières, gouvernements et secteur privé pour transformer cette opportunité en progrès tangible pour l’ensemble du continent. La vision adoptée par les participants repose sur une collaboration étroite, visant à convertir les investissements en moteurs de développement économique et social, tout en orientant l’Afrique vers une économie verte, autonome et compétitive sur la scène mondiale.

— M. KOSI

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