Les habitants de Kinshasa constatent une hausse notable des prix de certains légumes, notamment la botte de pointe noire, qui est passée de 5.000 à 8.000 FC (2,85 USD au taux de 2.800 FC le dollar) en un mois. Cette augmentation, enregistrée entre le 2 mai et le 4 juin, touche particulièrement les produits en provenance de Mbanza-Ngungu, province du Kongo central.
Mme Thérèse Lutalami, maraîchère au marché de la Liberté dans la commune de Masina, explique que cette hausse est due à plusieurs facteurs. « La pointe noire, cultivée uniquement pendant la saison sèche, subit les conséquences du mauvais état des routes reliant les centres de production aux zones de consommation, » précise-t-elle. Les coûts de transport accrus en raison du délabrement des infrastructures routières ajoutent une pression supplémentaire sur les prix.
Outre la pointe noire, d’autres légumes ont également vu leurs prix augmenter. Par exemple, une botte moyenne de feuilles de manioc « pondu de caoutchouc » provenant de Kinkole coûte désormais 7.000 FC (2,5 USD), contre 5.000 FC auparavant. Les feuilles de salade de Kasangulu se vendent actuellement à 10.000 FC (3,50 USD), en hausse par rapport aux 8.500 FC précédents.
Les fluctuations des prix touchent également les feuilles de patate douce « Matembele« , dont le prix est passé de 5.000 FC à 7.000 FC (2,45 USD). Les bourgeons d’igname « Bandindi » de Kikwit et les fougères « Misili » de Nsele Bambu ont également connu des hausses, passant respectivement de 4.000 à 5.000 FC (1,78 USD) et de 1.000 à 2.000 FC (0,71 USD).
Cependant, certains légumes affichent une baisse de prix. Les feuilles de « Fumbwa » en provenance de Boma se vendent désormais à 3.000 FC (1,071 USD), contre 3.500 FC précédemment. Cette tendance descendante s’observe également pour les feuilles d’oseille, les feuilles de gombo de Kimwenza, et les feuilles de « Kikalakasa » de Bibwa, dont les prix restent stables.
Les fluctuations des prix des légumes à Kinshasa reflètent les défis logistiques et les variations saisonnières de l’offre. Ces changements impactent directement le pouvoir d’achat des consommateurs et mettent en lumière l’importance de l’amélioration des infrastructures pour stabiliser les coûts alimentaires.
Article rédigé par la rédaction de Lepoint.cd