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Inflation américaine en octobre : Une baisse significative à 3,2% sur un an

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Washington, D.C. – Dans un revirement significatif, le spectre inflationniste qui hantait l’économie américaine a marqué une pause en octobre, offrant une bouffée d’air appréciée à l’administration Biden et à la Réserve fédérale. Les dernières données, publiées par le département du Travail, indiquent une baisse de l’inflation à 3,2% sur un an, comparativement à 3,7% en septembre, marquant ainsi la première régression depuis juin de cette année.

L’éclat particulier de cette baisse réside dans la neutralisation totale de la croissance mensuelle, s’établissant à zéro, alignée avec le mois précédent. Cette décélération est en grande partie attribuable à la diminution des prix à la pompe, des nuitées d’hôtel, des véhicules d’occasion et des billets d’avion.

Cependant, ce constat positif ne se généralise pas uniformément. Les coûts liés à l’alimentation persistent à la hausse, de même que les secteurs du logement, de l’assurance automobile et des soins de santé. Cette hétérogénéité souligne la complexité de la situation économique actuelle aux États-Unis.

Une lueur d’espoir supplémentaire réside dans la baisse significative de l’inflation sous-jacente, excluant les volatilités des prix alimentaires et énergétiques. À 4,0% sur un an, ce chiffre atteint son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Sur une base mensuelle, la diminution est de 0,2%, par rapport à 0,3% en septembre.

Les attentes des analystes, telles que formulées par le consensus de MarketWatch, étaient fixées à 0,1% pour l’inflation générale sur un mois et 3,3% sur un an, tandis que l’inflation sous-jacente demeurait inchangée. Ces résultats démontrent une performance légèrement meilleure que les prévisions établies.

L’ascension des prix, précipitée par les répercussions économiques du Covid-19, avait atteint un sommet en juin 2022 à 9,1%. Elle avait par la suite amorcé une décrue, atteignant 3,0% un an plus tard. Cependant, stimulée par les hausses des coûts du logement et de l’essence, elle avait repris son élan au cours de l’été.

Cette détente sur le front de l’inflation se présente comme une nouvelle bienvenue pour le président Joe Biden, à moins d’un an des élections présidentielles. Les critiques républicaines, attribuant la flambée des prix aux plans de relance massifs du président, avaient trouvé un terrain fertile pour remettre en question la politique économique actuelle.

Cependant, la manœuvre principale pour contrôler l’inflation reste entre les mains de la Réserve fédérale américaine (Fed). Avec onze hausses de taux depuis mars 2022, portant ceux-ci à leur plus haut niveau en 22 ans, la Fed exerce une pression sur la consommation et l’investissement pour atténuer les tensions inflationnistes.

Les chiffres d’octobre pourraient influencer une pause supplémentaire dans les hausses de taux lors de la prochaine réunion mi-décembre. Bien que l’inflation ait considérablement régressé, les responsables de la Fed restent fermes sur le fait qu’elle demeure trop élevée. Des relèvements supplémentaires des taux directeurs ne sont pas exclus si la situation l’exige.

L’objectif déclaré de la Fed est de ramener la hausse des prix à 2,0% sur un an, avec une préférence marquée pour l’indice PCE. Ce dernier, attendu à la fin du mois, s’était maintenu stable en septembre à 3,4%.

Alors que beaucoup d’économistes envisageaient autrefois une récession imminente, la conjoncture actuelle laisse entrevoir une possible évasion des États-Unis de ce scénario redouté. Les tendances à venir seront scrutées de près, laissant présager des implications majeures pour l’économie mondiale.

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