Début mars 2025, la République démocratique du Congo (RDC) présente des indicateurs économiques contrastés, reflétant à la fois des avancées notables et des défis persistants.
Selon les estimations de la Banque centrale du Congo (BCC), l’économie congolaise devrait enregistrer une croissance de 5,4 % en 2025, en légère baisse par rapport aux 6,0 % anticipés pour 2024. Cette progression est principalement attribuée à la performance du secteur minier, malgré une conjoncture mondiale incertaine.
Sur le plan monétaire, le franc congolais (CDF) a connu une légère appréciation au 3 mars 2025, s’établissant à 2 854,25 CDF pour un dollar américain, contre 2 856,10 CDF la semaine précédente. Cependant, sur le marché parallèle, le taux atteint 2 886,25 CDF pour un dollar, traduisant une dépréciation annuelle cumulée de 0,67 %. Cette stabilité relative résulte de la politique monétaire stricte de la BCC, qui maintient son taux directeur à 25 % depuis août 2023.
L’inflation hebdomadaire a légèrement diminué, passant de 0,19 % à 0,18 % fin février 2025. En rythme annuel, l’inflation se situe autour de 10,60 %, une amélioration par rapport aux 23,8 % enregistrés fin 2023. Cette tendance est en partie due aux mesures de stabilisation prises par la BCC et le gouvernement.
Malgré ces avancées, des défis subsistent. L’insécurité persistante dans l’est du pays continue de peser sur les finances publiques et la croissance économique. De plus, l’insuffisance des infrastructures freine la compétitivité et l’efficacité des investissements. L’accès limité au crédit, en raison de taux d’intérêt élevés, constitue également un obstacle pour le secteur privé.
Pour assurer une croissance durable, il est recommandé de renforcer la coordination entre les politiques budgétaire et monétaire, de surveiller étroitement la liquidité bancaire et de diversifier l’économie au-delà du secteur minier. Des investissements accrus dans les infrastructures et des politiques de soutien à l’agriculture sont également essentiels pour améliorer la sécurité alimentaire et l’emploi.
En conclusion, la RDC affiche des signes de stabilisation économique début mars 2025, mais doit relever des défis structurels pour assurer une croissance inclusive et durable.
— Peter MOYI






