Dans un monde confronté à une crise énergétique sans précédent, la République démocratique du Congo (RDC) se distingue comme un acteur central, doté de solutions concrètes pour relever ces défis globaux. Lors de la récente édition du Forum économique mondial, qui se déroule à Davos en Suisse, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a mis en avant les ressources stratégiques de son pays et plaidé pour une reconnaissance accrue de l’Afrique dans la gouvernance internationale.
À travers son discours, la ministre a insisté sur la nécessité d’intégrer la RDC dans les discussions mondiales autour de la transition énergétique. « La RDC possède des réponses clés aux défis auxquels le monde est confronté. Avec nos ressources naturelles et notre rôle écologique, il est impossible de parler de solutions durables sans inclure notre pays », a-t-elle affirmé. Elle a souligné que la RDC abrite des réserves stratégiques de cobalt, de cuivre et d’autres minerais indispensables à la fabrication des batteries électriques et aux énergies renouvelables.
Plus qu’un simple plaidoyer pour son pays, Thérèse Kayikwamba Wagner a également repositionné l’Afrique comme une région incontournable dans les stratégies internationales. Selon elle, cette voix africaine doit être renforcée non seulement par des discours, mais aussi par des décisions au sein des structures de gouvernance internationale.
Elle a annoncé que 2025 serait une année importante pour la RDC, avec une campagne ambitieuse visant à obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations unies. Pour elle, ce projet dépasse les intérêts nationaux : il s’agit d’un levier pour défendre les aspirations de tout un continent. La ministre a également évoqué le lien entre conflits armés et exploitation des ressources, soulignant que cette problématique, souvent ignorée sur la scène internationale, mérite une attention particulière et des réponses stratégiques.
Le Forum économique mondial, qui se tient cette année sous le thème « Collaborer à l’ère de l’intelligence artificielle », réunit dirigeants politiques, chefs d’entreprise et universitaires pour discuter des grands défis mondiaux. Dans ce contexte, la participation de la RDC réaffirme sa volonté de jouer un rôle actif dans les transformations globales. La ministre a rappelé que l’avenir de la transition énergétique ne saurait être envisagé sans une coopération approfondie avec les pays du Sud, et en particulier avec la RDC.
Ce plaidoyer s’inscrit dans une vision où le pays cherche à valoriser durablement ses richesses tout en répondant aux besoins croissants de l’économie verte mondiale. Avec ses immenses forêts tropicales, souvent décrites comme le deuxième poumon de la planète, la RDC offre également une contribution écologique essentielle pour lutter contre le changement climatique.
En résonance avec les thèmes discutés à Davos, la ministre a appelé à une exploitation plus juste et durable des ressources naturelles, pour qu’elles profitent à toutes les parties prenantes, notamment aux communautés locales souvent marginalisées. Ce message, porté sur une scène internationale de grande visibilité, s’inscrit dans une vision où la RDC entend non seulement être un fournisseur de solutions, mais aussi un acteur influent dans la définition des priorités mondiales.
— M. KOSI