Dans une volonté d’optimiser sa gestion financière, le gouvernement de la République Démocratique du Congo ajuste sa méthode de financement par l’émission de titres publics. Au 29 janvier 2025, la somme totale des titres affichait 3 549,3 milliards de Francs congolais (CDF), équivalant à environ 1,2 milliard de dollars, en se basant sur un taux moyen de 2 954,4 CDF pour un dollar.
Le 4 février 2025, une opération d’adjudication a permis de confirmer la totalité des souscriptions pour des obligations d’un an, proposées à un taux d’intérêt annuel de 13 %. Les investisseurs se sont mobilisés pour atteindre 85 milliards de CDF, illustrant leur confiance dans ce mécanisme de financement.
Au cours du premier trimestre 2025, le gouvernement ambitionne de mobiliser 150,0 milliards de CDF sur le marché intérieur à travers l’émission de Bons et Obligations du Trésor, tout en visant une levée complémentaire de 400,0 millions de dollars pour ces mêmes instruments. Le taux de couverture enregistré, de 57,14 %, reflète la réaction mesurée du marché face à cette offre.
À la clôture de l’année 2024, le total des fonds levés s’élevait à 4 646,4 milliards de CDF. Ce montant se répartissait en 1 050,9 milliards de CDF issus des Bons du Trésor et 3 595,5 milliards de CDF provenant des Obligations du Trésor. Par ailleurs, les remboursements des titres arrivés à échéance ont représenté 2 823,1 milliards de CDF, se décomposant en 1 573,1 milliards de CDF pour les Bons et 1 250,0 milliards de CDF pour les Obligations.
Les opérations nettes d’émission, qui ont généré 1 823,3 milliards de CDF, ont ainsi permis de combler le déficit de trésorerie de l’État. Depuis octobre 2019, le gouvernement a diversifié ses sources de financement en introduisant d’abord les Bons du Trésor, puis en proposant des Obligations du Trésor indexées. Bien que libellées en Francs congolais, ces obligations sont remboursées à leur échéance selon une valeur indexée en dollars au moment de leur émission, offrant ainsi un mécanisme d’ajustement face aux fluctuations monétaires.
— Peter MOYI