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Le 24 février, l’UE revoit son accord sur les matières premières et exige le retrait des troupes Rwandaises en RDC.

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L’Union européenne a annoncé ce lundi 24 février qu’elle réexaminera l’accord signé en février 2024 sur les matières premières critiques avec le Rwanda, tout en exigeant le retrait des troupes rwandaises du sol congolais. Dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la République démocratique du Congo, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a souligné que l’intégrité territoriale ne pouvait faire l’objet d’aucune négociation. Par ailleurs, l’institution européenne a suspendu ses consultations en matière de défense avec le Rwanda.

Cette décision intervient dans un climat où les investissements dans les secteurs minier et énergétique se heurtent à une instabilité grandissante. Les chiffres économiques récents indiquent une baisse de 3 % des exportations de minéraux stratégiques vers l’Europe, accentuant les inquiétudes quant à la continuité de l’approvisionnement. Parallèlement, le Parlement européen a recommandé le gel de l’aide budgétaire directe au Rwanda afin de mettre fin aux transferts financiers susceptibles d’alimenter des opérations militaires dans la région.

Les critiques dénoncent que certains acteurs extérieurs, notamment en provenance de Russie et de Chine, profitent de la situation pour s’implanter dans le secteur minier congolais, sans tenir compte des responsabilités en termes d’impact social et de développement local. Des organismes internationaux ont ainsi invité l’Union européenne à revoir ce protocole d’accord et à interrompre toute assistance militaire liée à cette coopération.

En résumé, la décision européenne traduit une volonté de redéfinir ses partenariats stratégiques en tenant compte de l’évolution du contexte sécuritaire et économique. Le réexamen de l’accord devrait permettre de sécuriser la chaîne d’approvisionnement en minéraux essentiels tout en favorisant un dialogue pour une issue pacifique dans la région.

— M. KOSI

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