Les banques centrales d’Afrique continuent de privilégier l’or comme pilier de stabilisation monétaire, malgré l’abandon de l’étalon-or au profit des taux de change flottants. Reconnu pour sa stabilité en période de fluctuations économiques, l’or diffère des devises et des obligations par son indépendance vis-à-vis des émetteurs gouvernementaux.
En 2023, les achats d’or par les banques centrales ont légèrement reculé par rapport à l’année précédente, atteignant 1 037 tonnes contre 1 082 tonnes en 2022, représentant une diminution de 45 tonnes, selon le rapport de la World Gold Council. Cela souligne une tendance persistante à la hausse, bien que modérée, soulignant l’importance continue de l’or dans les réserves financières globales, et notamment en Afrique.
Sika Finance rapporte que l’Algérie domine le classement des réserves d’or, avec un total impressionnant de 173,56 tonnes. Depuis 2006, l’Algérie a renforcé sa position de leader en matière de détention d’or en banque centrale. Elle est suivie de près par la Libye, qui avec 146,65 tonnes, a récemment surpassé l’Égypte, reléguant ce dernier au troisième rang avec 125,97 tonnes. L’Afrique du Sud n’est pas loin derrière, avec 125,41 tonnes.
Le Maroc et le Nigéria conservent également des réserves significatives, avec respectivement 22,12 tonnes et 21,37 tonnes. L’île Maurice, le Ghana, la Tunisie et le Mozambique complètent la liste, détenant des réserves plus modestes.
Il est important de noter que les chiffres pour 2022 de la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest) montrent également une augmentation, avec des réserves passant de 41,41 tonnes en 2021 à 42,83 tonnes, soit une croissance de 10%.
Ces statistiques démontrent l’importance stratégique de l’or pour les économies africaines, offrant une couverture contre les risques financiers internationaux et une valeur refuge en périodes incertaines.
Éditorial de l’équipe de Lepoint.cd