spot_imgspot_imgspot_img

Les cours stables des minerais en RDC : le cuivre à 8 802 USD et le cobalt à 24 050 USD par tonne

Partager

En République démocratique du Congo, les cours des minerais stratégiques demeurent stables pour la période du 20 au 25 janvier 2025. Selon les données fournies par la Commission nationale des mercuriales des prix, cette stabilité des prix s’inscrit dans un contexte où les ressources naturelles restent le principal levier de l’économie nationale. Toutefois, cette situation soulève des interrogations sur la capacité du pays à diversifier ses sources de revenus et à réduire sa dépendance aux exportations minières.

Avec un prix de 8 802,35 dollars américains la tonne, le cuivre continue d’être un élément central des exportations du pays, suivi de près par le cobalt, évalué à 24 050 dollars la tonne. Ces métaux, essentiels pour les industries technologiques et énergétiques, placent la RDC parmi les acteurs incontournables des marchés mondiaux. À côté de ces deux ressources phares, le zinc, l’étain et le tantale maintiennent également des prix intéressants, respectivement à 2 862,05 dollars, 29 170 dollars et 227 dollars par kilogramme pour ce dernier. Les métaux précieux comme l’or, coté à 85,42 dollars le gramme, et l’argent à 0,96 dollar, confirment également leur importance, bien que leur poids économique soit moindre comparé aux minerais industriels.

Lors de la récente Foire internationale de Kinshasa, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a mis en lumière les défis auxquels la RDC est confrontée. La dépendance excessive aux revenus générés par les matières premières expose le pays à une vulnérabilité économique. Il a plaidé pour une stratégie de diversification visant à dynamiser d’autres secteurs, notamment l’agriculture, afin de réduire les importations alimentaires et d’instaurer un équilibre commercial durable. Cette approche, selon lui, nécessite une planification rigoureuse et une communication accrue des données économiques pour rassurer les investisseurs.

Malgré les performances remarquables du secteur minier, l’économie congolaise reste tributaire des fluctuations des cours internationaux. Cette réalité rend impératif le développement d’initiatives permettant de tirer davantage parti des ressources locales tout en explorant de nouveaux horizons économiques. L’agriculture, longtemps reléguée au second plan, pourrait jouer un rôle essentiel dans cette transition, en apportant une sécurité alimentaire accrue et en stimulant les échanges commerciaux régionaux.

L’enjeu pour la RDC n’est pas seulement de maximiser ses exportations, mais aussi de transformer ses ressources en véritable levier de croissance inclusive. Une gestion efficace des recettes issues des minerais, combinée à des investissements stratégiques dans les infrastructures et la formation, pourrait ouvrir la voie à un avenir économique plus stable. À condition, bien sûr, que les réformes nécessaires soient menées avec rigueur et transparence.

— M. KOSI

En savoir +

A la Une