spot_imgspot_imgspot_img

Mines au Sud-Kivu : le ministre Kizito Pakabomba engage une réforme nationale

Partager

Le ministère des Mines a franchi un cap important en recevant le rapport d’une commission spéciale dédiée à l’examen des pratiques minières dans le Sud-Kivu. Ce document met à nu un éventail de manquements graves qui menacent l’intégrité du secteur.

Parmi les 30 entreprises convoquées, seules 18 ont accepté de se soumettre à l’exercice. Les conclusions tirées de cette enquête révèlent des pratiques douteuses : exploitations non autorisées, qualifications insuffisantes des opérateurs, et dissimulations d’activités semi-industrielles sous l’étiquette de coopératives minières. À cela s’ajoute une empreinte environnementale alarmante, résultant de ces activités menées en marge des lois en vigueur.

Face à ces révélations, Kizito Pakabomba, ministre des Mines, s’est montré ferme. « Les contrevenants devront répondre de leurs actes. Ces violations ne peuvent rester impunies », a-t-il affirmé avec détermination, annonçant une série de mesures pour redresser la situation. Cette action s’inscrit dans une vision nationale plus large visant à restaurer l’ordre et à maximiser les bénéfices du secteur minier pour l’État.

Le rapport souligne également le besoin d’une vigilance accrue. Le ministre a exprimé son intention d’étendre cette initiative à d’autres provinces du pays, faisant de cette démarche une priorité nationale. Il s’agit non seulement de corriger les irrégularités actuelles, mais aussi de poser les bases d’une exploitation plus responsable et durable.

Dans un contexte où le Sud-Kivu occupe une place stratégique pour l’industrie extractive, cette action résonne comme un signal fort. Les autorités locales, à commencer par le gouverneur de la province, jouent un rôle central dans cette dynamique. Leur collaboration avec le gouvernement central pourrait être décisive pour instaurer un cadre légal respecté de tous.

Au-delà des sanctions promises, cette opération s’inscrit dans une volonté de transformation du secteur. Les ressources minières de la RDC, essentielles à l’économie nationale, doivent être exploitées dans le respect des normes et des communautés environnantes. L’objectif est clair : rendre ce secteur non seulement plus transparent, mais aussi plus équitable pour l’ensemble des parties prenantes.

Les jours à venir seront déterminants. Les entreprises concernées devront répondre aux accusations portées contre elles, tandis que le ministère des Mines devra concrétiser ses engagements pour redonner au secteur minier congolais la crédibilité qu’il mérite.

— M. KOSI

En savoir +

A la Une