Le dernier trimestre de l’année s’est avéré particulièrement dynamique pour les instances chargées de mettre en œuvre les directives de TFM. Un éventail d’activités a été déployé, parmi lesquelles ressort la présentation et la validation des plans d’affaires conçus par les associations agropastorales féminines. Cette démarche a été soumise à l’approbation des deux comités locaux de développement (CLD), opérant respectivement dans la commune de Fungurume et la chefferie des Bayeke.
Lors de cette session, huit associations ont exposé les fruits de leur travail, élaborés avec l’encadrement technique du Réseau pour l’autonomisation de la femme (REPAFE). Les encadreurs ont initié la présentation du contenu des plans d’affaires, mettant l’accent sur leur conformité aux attentes et besoins des membres concernés. La validation formelle a ensuite été confiée aux membres des CLD présents à cette cérémonie.
Au-delà du soutien aux associations mixtes, TFM accompagne activement les associations féminines depuis 2008. À travers ce programme, désormais aligné sur les directives de TFM, les femmes engagées dans des associations d’épargne et de crédit bénéficient de formations axées sur l’entrepreneuriat et la création d’activités génératrices de revenus durables.
Après un processus de formation initié en 2022, impliquant 110 bénéficiaires et 10 formateurs, c’est au cours du second semestre de 2023 que ces associations ont pu franchir l’étape cruciale de l’élaboration des plans d’affaires, grâce à l’accompagnement des encadreurs et au soutien technique du REPAFE.
Le professeur-docteur Édouard Swana, responsable du département de développement communautaire de TFM, souligne : « Les plans d’affaires, d’ores et déjà validés par les deux CLD, attendent désormais l’approbation finale de la direction générale de TFM avant toute mise de fonds ». Mme Aimée Manyong, responsable de REPAFE, ajoute que l’objectif principal de ce projet est de faire évoluer ces associations d’épargne et de crédit vers le statut de coopérative ou petite et moyenne entreprise.

Dans cette perspective, les encadreurs s’investissent pour faciliter l’ouverture de comptes bancaires destinés à recevoir les financements. Afin d’assurer la pérennité et l’appropriation du projet par la communauté, conformément aux directives, ces associations de femmes bénéficieront d’un accompagnement stratégique et technique sur une période de trois ans, culminant par un processus d’autofinancement.
Gabriel Tambwe, coordinateur du service de développement économique de TFM, insiste sur l’importance du sevrage comme étape inaugurale vers l’autofinancement par les associations et coopératives. Les femmes impliquées ont déjà fait preuve de responsabilité en participant financièrement à chaque projet, démontrant ainsi leur engagement.
Il convient de noter que grâce à l’encadrement de TFM depuis 2008, certaines associations féminines ont connu un succès considérable. M. Muledi Mfumu, agronome chez TFM et encadreur de l’Association de Couture pour la Relance de la Femme Rurale (ACRFR), située dans la commune de Fungurume, témoigne de la construction d’une école primaire grâce à la production de sacs d’échantillonnage achetés par TFM pour ses activités géologiques.
TFM vise ainsi à favoriser l’émergence d’associations féminines capables de créer des activités génératrices de revenus durables, contribuant à leur autonomisation et à la lutte contre le mariage précoce des filles.
Par la Rédaction.