Le Haut-Katanga traverse une période de tension liée à l’approvisionnement en carburant, une situation qui illustre les défis croissants auxquels font face les secteurs stratégiques de la province. Entre complications logistiques, incidents industriels et réformes réglementaires, cette crise révèle les fragilités d’une chaîne d’approvisionnement interconnectée.
La rencontre entre les représentants des entreprises pétrolières, regroupés au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), et le Gouverneur Jacques Kyabula, a mis en lumière des causes variées et interconnectées. Les scellés électroniques, outils de contrôle indispensables pour sécuriser le transit des camions-citernes, se font rares. Ce manque perturbe considérablement l’entrée des marchandises dans la province, aggravant une situation déjà tendue.
L’incendie survenu dans une raffinerie en Afrique du Sud ajoute à cette complexité. Cet incident, bien qu’éloigné géographiquement, a provoqué des retards significatifs dans les livraisons de carburant. Les entreprises, qui comptaient sur ces approvisionnements, se retrouvent face à une urgence imprévue.
S’ajoutant à ces éléments, une nouvelle réglementation au Zimbabwe a bouleversé la donne pour les entreprises pétrolières. La mise en place de droits et taxes remboursables sur les marchandises en transit représente une charge financière supplémentaire, compliquant encore davantage la situation logistique et financière des opérateurs.
Face à ces défis, les entreprises pétrolières tentent de maintenir une certaine stabilité. Bien que l’essence soit affectée, le gasoil reste disponible pour les secteurs industriels. Cette gestion partielle de la crise est un signal positif pour l’économie locale, qui dépend fortement de l’énergie pour son fonctionnement quotidien.
Cependant, cette situation ne saurait se résoudre sans une intervention des autorités. La FEC a plaidé pour une action rapide, notamment pour résoudre la question des scellés électroniques. Une solution temporaire, certes, mais essentielle pour débloquer les marchandises en attente et éviter une aggravation de la crise.
Dans un climat où les tensions économiques se mêlent à l’incertitude logistique, la collaboration entre le secteur privé et les autorités sera déterminante. La résilience des acteurs locaux et la capacité à surmonter ces obstacles joueront un rôle clé dans la normalisation de l’approvisionnement en carburant.
— M. KOSI