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Plan économique en RDC : sécuriser l’approvisionnement face à 17 % d’inflation et 4,7 % de croissance projetée.

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La République démocratique du Congo, qui serait confrontée à une instabilité persistante et à des tensions sur son territoire, se verrait dans l’obligation d’ajuster sa politique économique afin de préserver l’approvisionnement de ses populations et de stabiliser ses finances publiques. Dans ce cadre, le gouvernement adopterait une réorientation des ressources vers des secteurs qui assureraitient la continuité des services essentiels, notamment l’agriculture et la transformation locale, tout en veillant à maintenir un contrôle rigoureux sur l’exploitation de ses vastes ressources minières. D’après les récentes estimations du FMI, la croissance serait projetée à environ 4,7 % pour 2024, tandis que l’inflation resterait élevée, avoisinant les 17 %, ce qui soulignerait la nécessité de mettre en œuvre des mesures de stabilisation économique adaptées.

Pour répondre aux perturbations engendrées par les conflits dans certaines régions, notamment à l’Est, l’État envisagerait de suspendre temporairement certains mécanismes habituels du marché en privilégiant des commandes publiques directes. Cette approche permettrait de concentrer les efforts sur la sécurisation de l’approvisionnement en denrées alimentaires et en énergie, tout en réorientant les investissements vers la modernisation de l’infrastructure industrielle. La réallocation des moyens, déjà constatée dans d’autres contextes de crise, offrirait ainsi une solution pour pallier la baisse de production dans les secteurs privés et limiter l’impact sur l’économie civile.

Par ailleurs, le renforcement des effectifs des forces de sécurité, par l’intégration de réservistes issus du secteur civil, apparaîtrait comme une stratégie susceptible de répondre aux besoins opérationnels dans les zones affectées par l’insécurité. Ce dispositif, combiné à une planification budgétaire renforcée, permettrait de financer ces mesures par le biais d’emprunts nationaux et d’une création monétaire maîtrisée, sans pour autant aggraver excessivement l’inflation. Une gestion transparente et une répartition équilibrée des revenus tirés des ressources naturelles contribueraient également à renforcer la résilience macroéconomique, favorisant ainsi la diversification et la consolidation des capacités productives du pays.

Face aux défis actuels, la RDC chercherait donc à opérer une transformation en profondeur de ses priorités économiques, dans le but de soutenir une croissance inclusive et de réduire la vulnérabilité des populations aux chocs externes et internes.

— M. KOSI

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