RDC : la Belgique explore les opportunités en infrastructures, agro-industrie et énergies renouvelables lors d’une visite à l’ANAPI pour renforcer les investissements bilatéraux

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ANAPI et la Belgique

La Belgique affiche de nouvelles ambitions pour ses relations économiques avec la République Démocratique du Congo. Ce mercredi 30 juillet, la cheffe de la diplomatie belge à Kinshasa, Roxane De Bilderling, s’est rendue au siège de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI). Au cœur des échanges : la relance des investissements directs belges dans des secteurs clés de l’économie congolaise.

À l’issue de la rencontre, les responsables congolais ont détaillé à la délégation belge les opportunités concrètes dans les infrastructures, l’agro-industrie, la production d’énergies renouvelables et la transformation locale. Des domaines jugés prioritaires par l’ANAPI, qui multiplie les efforts pour attirer de nouveaux capitaux, alors que la RDC poursuit sa stratégie de diversification économique.

Ce dialogue intervient à un moment charnière. Kinshasa cherche à attirer des partenaires capables d’accompagner la modernisation du pays et d’apporter un savoir-faire reconnu. Pour la Belgique, l’heure n’est plus à la nostalgie de liens historiques, mais à une approche pragmatique, axée sur le développement d’entreprises belges en RDC. L’objectif : transformer une relation parfois figée en un partenariat gagnant-gagnant, où chaque partie trouverait son compte, notamment dans la création d’emplois et la valorisation locale des ressources.

L’experte en diplomatie économique, Anne-Sophie Maréchal, souligne que « la RDC a tout à gagner à s’ouvrir à des investisseurs disposant d’une réelle expertise industrielle, tandis que la Belgique doit consolider ses positions face à la concurrence d’autres puissances européennes et asiatiques ». Ce virage, amorcé discrètement depuis 2023, s’inscrit dans un contexte de réformes visant à améliorer le climat des affaires, une exigence de longue date des milieux économiques européens.

L’ANAPI, de son côté, intensifie ses actions de promotion et de facilitation pour rassurer les investisseurs étrangers. Selon les derniers chiffres, les flux d’investissements directs étrangers vers la RDC ont progressé de 16 % sur l’année écoulée (Banque mondiale, 2024), mais le potentiel reste largement sous-exploité, notamment dans les filières agricoles et énergétiques.

Faut-il y voir le début d’un nouvel élan entre Bruxelles et Kinshasa ? La volonté d’approfondir la coopération, en la recentrant sur des projets concrets et productifs, semble partagée. Reste à voir si les promesses de cette rencontre se traduiront par des initiatives visibles et durables sur le terrain.

— Peter MOYI

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