Le gouvernement de la République Démocratique du Congo est sur le point de mettre en œuvre une nouvelle initiative pour augmenter ses recettes fiscales, avec des attentes de générer jusqu’à 1,5 milliard de dollars d’ici 2025 grâce à l’application d’une facturation standardisée sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L’annonce a été faite par Nicolas Kazadi, Ministre des Finances, lors d’un point de presse tenu le 24 avril 2024.
Selon le ministre, cette réforme, qui débutera le 6 mai 2024 avec un groupe pilote d’entreprises, pourrait transformer significativement la collecte de la TVA. « L’adoption de la facture normalisée permettra de maximiser les recettes de TVA« , a expliqué Kazadi. Il a également évoqué la finalisation d’un système permettant de surveiller en temps réel les activités des entreprises de jeux de hasard. Actuellement, ces entreprises génèrent un chiffre d’affaires d’environ un milliard de dollars, mais les contributions fiscales restent minimes, souvent inférieures à deux millions de dollars. « Avec ce système, nous pourrions récupérer entre 100 et 200 millions de dollars en impôts« , a-t-il ajouté.
L’effort de réforme s’inscrit dans un contexte plus large d’amélioration des finances publiques, notamment par le biais de la réduction des dépenses non essentielles, tout en accélérant les dépenses liées à la sécurité. Ce programme est scruté par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, qui soutiennent la RDC dans ces démarches.
Le ministre a également fait allusion aux défis liés aux dépenses sécuritaires qui ont nécessité des coupes dans d’autres secteurs. « Nous avons réussi à montrer notre sens de la responsabilité. Un pays en conflit ne doit pas gérer ses finances comme en temps de paix« , a-t-il souligné. Ces efforts doivent prouver la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources dans un environnement complexe et difficile.
Des délégués du FMI sont déjà présents à Kinshasa pour continuer les discussions sur la sixième revue du programme de facilité élargie au crédit, cherchant à évaluer les progrès réalisés et les perspectives de l’économie congolaise.
Signé par l’équipe éditoriale de Lepoint.cd