À Kinshasa, les consommateurs font face à une augmentation notable des prix de certains légumes, pendant que d’autres voient leurs coûts diminuer, révélant les complexités du marché local et les difficultés liées à la production et à la distribution agricole.
Au cœur de ces variations, le prix de l’amarante, spécifiquement la variété « Bitekuteku« , a grimpé de 7.000 à 10.000 Francs Congolais (FC) pour une botte d’environ 2 kilogrammes. Cette hausse de 30% en avril par rapport à mars est attribuée à plusieurs facteurs par les acteurs du marché. Catherine Nombe, une maraîchère opérant sur les marchés de Kinshasa, explique que « les conditions météorologiques, notamment les pluies abondantes, ont détruit de nombreuses cultures, ce qui a réduit l’offre disponible tout en augmentant les coûts de transport.«
Outre l’amarante, d’autres produits comme les feuilles de manioc, également appelées « pondu de caoutchouc« , ont vu leur prix augmenter de 1.000 FC, passant de 4.000 à 5.000 FC. Parallèlement, les feuilles de salade et de choux subissent des augmentations similaires, reflétant une tendance à la hausse pour les produits frais provenant de la périphérie de la capitale congolaise.
Cependant, cette tendance n’est pas universelle. Certains légumes ont enregistré une baisse de prix, à l’instar de l’oseille et des fougères, dont les coûts ont été réduits de moitié pour certains, tombant à 500 FC pour une botte. Cette baisse de prix est notamment due à une production excédentaire sur les plateaux de Bateke, une zone réputée pour sa fertilité.
L’impact de ces fluctuations de prix ne se limite pas aux ménages ; il affecte également les politiques agricoles et les stratégies de développement économique local. L’augmentation des prix des produits de base peut augmenter le coût de la vie, tandis que la diminution des prix pourrait soulager certains consommateurs mais aussi diminuer les revenus des agriculteurs.
Face à ces défis, les autorités et les agriculteurs cherchent des solutions durables pour stabiliser le marché. Cela inclut l’amélioration des infrastructures routières pour faciliter le transport des produits agricoles et la mise en place de meilleures techniques de culture pour résister aux caprices climatiques.
Ces fluctuations des prix des légumes à Kinshasa illustrent les défis auxquels sont confrontés les producteurs et les consommateurs, et soulignent l’importance d’une politique agricole réfléchie et d’investissements ciblés pour garantir la sécurité alimentaire et le développement économique.
Rédaction LePoint.cd