La banque FirstBank lie désormais ses objectifs économiques à une volonté claire de soutenir l’accès à la connaissance. Lors d’une récente prise de parole publique, son représentant en République démocratique du Congo, Melshor Essomassor, a expliqué que l’institution souhaite accompagner les jeunes chercheurs, les étudiants et les créateurs de contenus, en misant sur l’intelligence artificielle comme outil d’avenir.
« Nous croyons en la force des idées et au dialogue entre les disciplines« , a-t-il martelé devant une assemblée réunissant chercheurs, journalistes et universitaires. Loin des discours technophiles habituels, Essomassor a mis l’accent sur un accompagnement concret dans le développement de projets porteurs de sens. Il a évoqué un chemin où la prudence face à l’IA ne doit pas bloquer l’innovation, mais plutôt encourager une approche fondée sur la formation continue, la responsabilité et la coopération interprofessionnelle.
Selon lui, l’évolution actuelle oblige les professionnels de l’information à intégrer les outils numériques dans leurs pratiques. Loin de remplacer l’humain, ces technologies « simplifient, optimisent et ouvrent des perspectives nouvelles« , notamment dans le traitement et la diffusion de l’information.
Ce soutien n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une stratégie élargie de FirstBank DRC qui associe inclusion financière, appui à l’éducation et action sociale. La banque finance déjà plusieurs initiatives locales, allant de la couverture de frais académiques à des programmes d’alphabétisation financière, en passant par l’accompagnement de projets portés par des jeunes entrepreneurs dans les provinces.
Dans un pays où l’accès au crédit reste limité pour les porteurs de projets en dehors du secteur formel, cette approche marque une différence. Elle repositionne la banque comme acteur actif du développement, en mettant l’accent sur le capital humain plutôt que sur les seuls indicateurs financiers.
Melshor Essomassor a résumé cette ambition par une phrase forte :
« L’économie, la recherche et l’éthique doivent avancer ensemble si l’on veut bâtir une société équilibrée, informée et compétente. »
En filigrane, FirstBank tente de construire un pont entre technologie et société congolaise, convaincue que l’intelligence artificielle ne sera bénéfique que si elle est comprise, encadrée et partagée.
— Peter MOYI