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La RDC et l’Égypte accélèrent leur coopération commerciale avec une nouvelle chambre de commerce

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Une nouvelle chambre de commerce verra bientôt le jour entre la République démocratique du Congo et l’Égypte. Un protocole d’accord signé à Kinshasa engage les deux parties à rendre cette institution fonctionnelle dans un délai de deux mois. L’initiative ambitionne d’accélérer les investissements égyptiens dans les secteurs stratégiques de l’économie congolaise.

Le document a été paraphé par le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, et par Mahmoud Samih, représentant du groupe égyptien Al-Ahramat Engineering Development Company, filiale de Mahmoud Samih Holding. Ce partenariat prend forme dans un contexte où la RDC multiplie les mécanismes bilatéraux pour diversifier ses sources d’investissements et structurer ses échanges extérieurs.

L’objectif principal de cette chambre binationale est d’améliorer l’accès des entreprises égyptiennes au marché congolais, tout en facilitant les partenariats commerciaux durables. Pour ce faire, une plateforme numérique sera développée afin de publier les besoins spécifiques des opérateurs économiques congolais et d’y associer les offres des entreprises égyptiennes certifiées.

Le calendrier est serré. Soixante jours pour établir un cadre institutionnel, juridique et opérationnel capable d’accueillir les premières interactions commerciales formelles. La chambre opérera depuis Kinshasa, avec une attention particulière portée aux régions de fort potentiel comme le Kongo Central, le grand Katanga, le grand Kasaï et la Tshopo. Ces zones concentrent des besoins d’infrastructures, de technologies agricoles et d’innovations industrielles.

Du côté égyptien, Mahmoud Samih assure disposer des ressources nécessaires pour faire émerger une institution de droit congolais capable de répondre aux attentes. Ce dernier a insisté sur les moyens technologiques et financiers mobilisés pour assurer la concrétisation rapide du projet. La création d’un comité de pilotage conjoint a également été évoquée pour suivre l’évolution du chantier.

Cette démarche intervient dans un contexte d’ouverture économique affirmée par Kinshasa, où les accords de coopération sont de plus en plus orientés vers des partenariats opérationnels et multisectoriels. L’Égypte, de son côté, renforce sa présence économique en Afrique centrale dans le sillage de sa politique d’expansion régionale soutenue par des groupes privés disposant de relais institutionnels solides.

À moyen terme, cette chambre de commerce pourrait servir de levier pour faire grimper le volume des échanges bilatéraux, aujourd’hui encore faibles malgré les potentialités partagées. Le défi sera d’aligner les priorités économiques locales avec les propositions concrètes des investisseurs étrangers, tout en garantissant un cadre sécurisé et durable pour les affaires.

Peter MOYI

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