Selon une analyse de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCMP) portant sur l’activité diamantaire de 2024, la répartition de la production industrielle en RDC présente une divergence marquée entre les opérateurs. Entre mars et août, la Minière de Bakwanga (MIBA) n’a enregistré aucune extraction de diamant, contrastant avec la performance de la société SACIM, basée au Kasaï-Oriental, qui a généré 98 % de la production industrielle. Le rapport ne précise pas les causes de cette absence d’activité pour MIBA.
L’exploitation artisanale continue de dominer le paysage minier, puisque le Kasaï-Oriental représente 98,9 % des extractions artisanales réalisées durant l’année. Globalement, la production de diamant dans le pays se répartit approximativement en 66 % provenant de l’artisanal, 33 % de l’industrie, le solde étant attribué aux opérations semi-industrielles. Cette structuration influence également les circuits commerciaux : tandis que SACIM a orienté ses ventes vers l’international, MIBA a préféré commercialiser ses diamants sur le marché local. Par ailleurs, la majeure partie des pierres exportées est issue du secteur artisanal, témoignant d’une organisation du commerce minier où les petits producteurs occupent une place prépondérante.
Ces données économiques, assorties de pourcentages précis, mettent en lumière l’organisation actuelle du marché diamantaire en RDC et la concentration de l’activité dans le secteur artisanal et chez certains opérateurs industriels.
— M. KOSI