Dans un effort ambitieux pour répondre à la crise du logement et améliorer les conditions de vie des populations affectées par des catastrophes naturelles, la République démocratique du Congo entreprend un projet de construction d’envergure. 40 millions de dollars américains sont investis dans la création de 1000 logements sociaux à Mukilango, une zone périphérique de la commune de Mont-Ngafula, au Sud-Ouest de Kinshasa. Cette initiative, pilotée par l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM), s’inscrit dans une démarche plus large visant à offrir des habitations décentes et accessibles à la population.
Selon Mika Kayemba, directeur général de l’ACOPRIM, le coût du projet englobe bien plus que la simple construction des logements. Il comprend également l’aménagement des infrastructures essentielles telles que les voies d’accès, un pont provisoire devant être remplacé par une structure définitive, ainsi que le développement des voies de circulation internes sur le site. « Nous sommes engagés non seulement à reconstruire des maisons mais à recréer un environnement de vie complet pour les sinistrés, » a précisé Kayemba lors d’une visite d’inspection.
Ce chantier, qui emploie près de 80% de main-d’œuvre locale, dont 4% de femmes, reflète l’engagement du pays à stimuler l’emploi local et à promouvoir l’égalité des sexes dans le secteur de la construction. Malgré des retards occasionnés par des conditions climatiques défavorables en début d’année, les travaux progressent et l’achèvement est prévu entre fin novembre et début décembre. Le projet est actuellement à sa première phase, avec une vision à terme de construire 3000 maisons sur le même espace, soulignant ainsi l’ampleur de l’engagement du gouvernement envers l’amélioration du logement social.
L’initiative répond à une promesse du président Tshisekedi, formulée suite à une visite aux victimes d’inondations dévastatrices. Elle vise à offrir non seulement un abri aux sinistrés mais aussi à d’autres bénéficiaires qui seront déterminés par le gouvernement. Cette stratégie d’habitat est ancrée dans la volonté de doter les Congolais de logements décents, un pilier central de la vision du chef de l’État pour le développement du pays.
Pour renforcer cet élan, l’ACOPRIM explore des avenues pour diversifier l’emplacement des projets de logement, envisageant des constructions non seulement à Kinshasa mais également dans d’autres régions de la République. Cette approche multidimensionnelle s’appuie sur un modèle de financement mixte, combinant les ressources du trésor public et les partenariats public-privé, afin de maximiser l’impact social de ces investissements.
Ce projet marque une étape significative dans la quête d’un habitat social abordable et de qualité en RDC, reflétant un engagement profond envers le bien-être des citoyens et le développement durable du pays.
Par L’ÉDITORIAL