La République Démocratique du Congo a enregistré une part significative des nouvelles réserves de cuivre annoncées en 2023, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence. En effet, 65 % de ces nouvelles réserves sont situées en RDC, positionnant le pays comme un acteur clé dans le secteur minier mondial. Cette découverte majeure est attribuée à Ivanhoe Mines Limited, qui a rapporté en novembre 2023 la détection de « 267 millions de tonnes de ressources inférées et indiquées contenant 4,96 millions de tonnes de cuivre« .
Perspectives économiques et investissements
En janvier 2024, Ivanhoe Mines a lancé de nouvelles opérations de forage, soutenues par un financement de 575 millions de dollars canadiens, mobilisé en 2023. Cette initiative intervient alors que la demande mondiale de cuivre continue de croître, malgré une baisse des nouvelles découvertes de réserves depuis 2019. D’après l’Agence Internationale de l’Énergie, cette tension entre l’offre et la demande devrait perdurer jusqu’en 2050, la transition énergétique nécessitant 40,7 millions de tonnes de cuivre d’ici 2040.
Opportunités et défis pour la RDC
Avec le recul des nouvelles identifications de réserves en Amérique Latine et une demande accrue de cuivre, notamment pour la transition énergétique, la RDC se trouve dans une position favorable pour surpasser le Chili en tant que principal fournisseur mondial de cuivre brut. Le cuivre, aux côtés du zinc et du cobalt, représente actuellement 90 % des revenus d’exportation du pays.
Implications macroéconomiques
Du point de vue macroéconomique, une augmentation potentielle de la production de cuivre, combinée à des prix soutenus par une demande excédant l’offre, promet une croissance des revenus pour le gouvernement congolais. Cependant, la réalisation de ce potentiel dépendra des fluctuations des prix du cuivre et de la capacité du gouvernement à gérer efficacement les retombées économiques de la rente minière.
M.KOSI