Les déchets plastiques, bien qu’étant une opportunité financière significative dans la lutte contre la pauvreté, demeurent largement sous-estimés en République démocratique du Congo, comme nous l’a révélé lors d’un entretien un expert éminent en environnement pour Lepoint.cd.

« Les déchets plastiques représentent une véritable manne financière dans la lutte contre la pauvreté, pourtant elle reste largement sous-exploitée en raison de l’orgueil persistant au sein de la population, ainsi que d’un manque flagrant de sensibilisation et de formation adéquate. Les récupérateurs les cèdent aux acheteurs pour la modique somme de 500 FC le sac », a souligné M. José Pengi Mbambi, environnementaliste.

Il a mis en lumière le fait que la valorisation des matières plastiques par le biais de leur conversion permet des économies substantielles dans le processus de production en évitant l’achat de matières premières onéreuses.

« Valoriser les déchets plastiques permet non seulement d’étendre la durée d’utilisation de ces derniers, ce qui représente un principe à la fois économique et écologique », a indiqué M. Pengi.

Au-delà de la création d’emplois, a-t-il ajouté, l’amélioration de la gestion des déchets contribue à une meilleure qualité de vie pour les populations locales en améliorant les conditions d’hygiène et en réduisant les risques sanitaires associés à la présence de décharges illégales et à la collecte inadéquate des déchets.

Selon ses observations, la capitale de la RDC est désormais un foyer majeur de pollution plastique, alimenté par une urbanisation rapide et la croissance d’une classe moyenne de plus en plus friande de produits et d’emballages plastiques.

Les déchets plastiques subissent diverses transformations pour être utilisés dans la fabrication de produits tels que le PVC, les carreaux, les chaises, entre autres.

Des chiffres révélateurs : un marché potentiel insoupçonné

Au-delà des considérations environnementales, les chiffres révèlent l’ampleur insoupçonnée du marché potentiel des déchets plastiques en RDC. Actuellement vendus à 500 FC le sac, ces matériaux pourraient représenter une source de revenus considérable.

Selon une étude récente, le secteur de la valorisation des déchets plastiques pourrait générer une augmentation significative des recettes, contribuant ainsi à l’économie nationale. Une hausse de 10 % dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques pourrait représenter une injection financière substantielle dans les communautés locales.

Les implications économiques et sociales : une opportunité à saisir

Au-delà de l’aspect financier, la valorisation des déchets plastiques pourrait également entraîner des implications économiques et sociales positives. En favorisant l’émergence d’une industrie de recyclage dynamique, le pays pourrait voir la création d’emplois supplémentaires et une augmentation de la productivité.

Une gestion améliorée des déchets aurait des répercussions directes sur la qualité de vie des citoyens, réduisant les risques sanitaires et contribuant à une meilleure hygiène globale. De plus, cela renforcerait la position de la RDC dans la lutte mondiale contre la pollution plastique.

un potentiel inexploité qui mérite une attention accrue

En conclusion, les déchets plastiques en RDC représentent bien plus qu’un simple enjeu environnemental. Ils constituent une opportunité économique significative, source de revenus et de développement. Il est impératif que la population prenne conscience de cette ressource inexploitée, et que des mesures soient prises pour sensibiliser et former la société à tirer pleinement parti de cette mine de ressources encore largement négligée.

Par la rédaction